Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 16.1896)

COURRIER DE L’ART ANTIQUE

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de ces petits monuments, je ne crois pas qu’on arrive à un total de plus de
quinze mille statues et statuettes antiques en pierre, en marbre et en bronze.
Nous sommes loin, on le voit, des soixante-dix mille statues romaines dont on
parlait à l’abbé Barthélemy !

Ces statuettes de bronze, souvent de petite dimension et d’exécution gros-
sière, ne sont pas moins précieuses pour l’histoire de l’art que les grands marbres,
parce qu’elles reproduisent quelquefois des originaux célèbres et permettent de
se faire une idée de chefs-d’œuvre disparus. Il est cependant singulier, pour
ne citer que ces deux exemples, qu’on ne connaisse encore de copies en bronze

ATHÉNA EN BRONZE, DÉCOUVERTE A MANDEURE
(Musée de Montbéliard)

ni de l’Athéna Parthénos, ni du Zeus Olympien de Phidias. De l’Hermès de Praxi-
tèle, nous possédons, en bronze, deux ou trois petites imitations très libres* ;
de l’Aphrodite de Gnide, je doute que nous en ayons une seule, alors que les
copies du type de la Vénus de Médicis sont fort nombreuses. D'autre part,
quelques statuettes de bronze isolées, découvertes aux confins même du monde
antique, sont à peu près les seuls souvenirs qui nous restent de certains types
évidemment créés par le grand art. Ainsi, l’Athéna de bronze trouvée près de
Coblence, et actuellement au Musée de Boston2, la petite Athéna tirée de la Dor-
dogne et appartenant à M. d’Eichthal3, sont les échos de motifs remontant à
l’école de Phidias; la première est peut-être même, comme je l’ai indiqué ailleurs,

1. Voir mes Bronzes figurés du Musée de Saint-Germain, p. 79.

2. Ibid., p. 41.

3. Ibid., p. 43.

xvi. — 3e PÉR IODE.

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