Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, 13
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0350

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
COURRIER DE L’ART ANTIQUE

320

paraît très fidèle, il était supérieur aux répliques les plus estimées, notamment
à celle du Louvre, qui a été découverte au xvne siècle à Fréjus. Le haut du
corps surtout et le sein nu sont d’un dessin et d'un modelé admirables. Notre
sanguine est donc doublement précieuse, à la fois comme œuvre d’art et comme
souvenir d’une œuvre d’art disparue.

On s’étonne que M. His de la Salle ait pu l’attribuer à Léonard de Vinci, dont

TÊTE EX TERRE CUITE
Découverte à Satricum, près de Rome

le crayon était bien autrement libre et moelleux. Au premier aspect, la précision
un peu sèche du trait fait songer à un graveur. J’en étais là et j’aurais été em-
barrassé d’aller plus loin si M. Berenson n’était venu à mon aide. 11 n’a pas
hésité à déclarer, de la manière la plus formelle, que le dessin du Louvre est
l’œuvre de Jacopo dei Barbarj, le Maître au caducée, qui, né à Venise, fut l’ami de
Durer à Nuremberg, et servit de trait d’union, comme on l’a dit, entre les écoles
d’Italie et celles d’Allemagne. « D’abord, m’écrit M. Berenson, il est facile de
prouver que ce dessin n’est ni milanais, ni florentin. Le type de la draperie se
trouve chez tous les artistes murano-padouans du xve siècle; vous le voyez con-

xvi. — 3' PÉRIODE.

42
 
Annotationen