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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

DOI issue:
Nr. 5
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Marquet de Vasselot, Jean Joseph: Quelques oeuvres inédites de Pigalle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0415

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392

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

« 625. Le Philosophe. La tête couronnée de lauriers; il est nu et assis;
il tient de la main droite un crayon; sur sa jambe gauche, une bande de
papier est développée. A droite, quelques livres.

« Pendant de la figure précédente, même hauteur. »

Lorsque l’auteur de ce catalogue décrivait ces deux statuettes, il
avait évidemment sous les yeux le livre que M. Tarbé a consacré à la
mémoire de Pigalle1. Voici, en effet, ce que nous lisons dans cet
ouvrage, à la page 242 :

« Le Musée d’Orléans possède une réduction en terre cuite, faite par
Pigalle, de la statue du Citoyen. 11 l’avait faite pour son ami Desfriches.
Pour pendant, il composa une statuette de même dimension, aussi en
terre cuite, représentant un homme assis. Elle est connue au Musée d’Or-
léans, auquel elle fut donnée ainsi que la précédente par la fille de Des-
friches, Mmo de Limay, sous le nom du Philosophe -. »

Ce passage du livre de M. Tarbé contient deux erreurs graves.
La première consiste à dire que la terre-cuite d’Orléans est une
réduction de la statue du Citoyen. C’est là une assertion dont la
fausseté est démontrée non seulement par le caractère de l’œuvre,
mais par la note manuscrite de Desfriches3. — La seconde erreur,
qui a trait au Philosophe, est plus grave. M. Tarbé n’a pas reconnu,
dans cette figure, la maquette d’une des œuvres les plus célèbres de
Pigalle, le Voltaire nu. Et cela l’a amené à supposer que Pigalle,
voulant donner à Desfriches la maquette du Citoyen, aurait composé
tout exprès une autre petite figure, afin de donner à son ami « deux
pendants »! Une pareille supposition est tout à fait invraisemblable
pour quiconque connaît un peu les artistes et leur manière de tra-
vailler ; il ne faut pas s’étonner de la trouver dans le livre de
M. Tarbé ; mais il est surprenant de la voir reproduite dans le cata-
logue de M. Eudoxe Marcille.

La première de ces deux maquettes, dans l’ordre chronologique,

(Paris 1859, in-8°) ; — J. Loiseleur, Un Amateur de province au xviu0 siècle,
T.-A. Desfriches (l'Art, VIII, 1877) ; — l’abbé Desnoyers, Les Collectionneurs
Orléanais (Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orléanais, VII,
1882); — E. Pelletier, Le Musée de peinture d’Orléans (Mémoires de la Société
d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d’Orléans, XXVI, 1886).

1. Loc. cit.

2. M. Tarbé ajoute que ces renseignements lui ont été donnés par M. de
Limay, et par M. de Langalerie, directeur-adjoint du Musée d’Orléans.

3. Note dont l’informateur de M. Tarbé, M. de Langalerie, directeur-adjoint
du Musée d’Orléans, semble avoir ignoré l’existence ?...
 
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