Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 27.1902)

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

qu'un sculpteur très attentif pouvait exécuter une copie soignée d'un original de
marbre et faire servir ensuite celte copie à des surmoulages; mais, d'une manière
générale, on peut dire que l’existence de répliques identiques d'une œuvre doit
faire présumer un original métallique. Je n’ai pas hésité à tirer cette conclusion
pour l’Aphrodite à la tunique transparente, dite Vénus Genitrix, dont il existe
nombre de répliques et dont on a voulu — je l’ai cru longtemps moi-même -—•
que l’original fût un marbre d’Alcamène ou de Praxitèle. Je demande aux sculp-
teurs qui me lisent de bien vouloir examiner la meilleure réplique que nous

TÈTE DE LA VICTOIRE DE P A E O NI O S
(Copie romaine appartenant à miss Harry Hertz.)

ayons de cette statue, celle du Louvre, pour s’assurer que le travail du marbre
s'y présente avec tous les caractères de Limitation d'un original en métal.

IV

Un hasard heureux a permis de restituer une des plus belles statues de
marbre que nous possédions, en même temps que de mettre en pleine lumière la
différence qui subsiste toujours entre une copie, même consciencieusement faite,
et une réplique au sens étroit de ce mot.

Tout le monde sait que la Victoire du sculpteur Paeonios, découverte en 1875
à Olympie, a été trouvée, comme la Victoire de Samothrace, sans tète; seule,
une partie de la chevelure s’était conservée. Mais l’arrangement de cette cheve-