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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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Nr. 2
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Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, [16]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0171

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COURRIER DE L’ART ANTIQUE

loo

Roi. En 1901, elles ont été exposées, en partie, au Volksgarten de Vienne, par les
soins du Musée des Antiques, dont le directeur, M. R. von Schneider, a publié à
cette occasion une notice illustrée, modèle de goût et d’élégante concision. Toute
cette collection doit être transportée plus tard au palais du Belvédère, autrefois
occupé par les Musées impériaux et resté vide depuis la construction des nou-
veaux musées du Burgring.

La plus importante trouvaille statuaire a éLé faite dans l'agora romaine : c’est
la figure en bronze d’un athlète, haute de lm925, tenant de la main droite un
strigile, à l’aide duquel il débarrasse son poignet gauche de l’huile qu’il y avait
répandue. Cette statue a été reconstituée à l’aide de deux cent trente-quatre
morceaux, car, à Ëphèse, on trouve les
antiquités en miettes, le christianisme
vainqueur s’y étant montré particulière-
ment agressif. C’est une belle œuvre attique
des environs de 350, dont on connaissait
déjà plusieurs répliques en marbre, une,
entre autres, aux Offices à Florence, et
une autre récemment acquise par le musée
de Boston Nous reproduisons, d’après
la petite héliogravure servant de frontis-
pice au catalogue de l’exposition, l’admi-
rable profil de la tête, qui soutient la
comparaison avec celui de l’Hermès de
Praxitèle, et qu’on serait tenté d’attribuer
à cet artiste, si la structure du corps n’était
pas très différente. A cet égard, la statue
se rapproche plutôt de l’art de Myron ;
mais on ne peut pas davantage la donner
au maître du Discobole. Elle est sortie
d’une école encore inconnue, probable-
ment influencée par Myron, mais ayant
son originalité et sa tradition propre.

Faut-il songer à Sthennis ou à Silanion?

Contentons-nous, pour le moment, de parler du « maître de l’athlète d’Ephèse »,
et félicitons le musée de Vienne d’être entré en possession d’un rare chef-
d’œuvre, la première grande statue de bronze grecque — si l’on excepte l’athlète
sans tête de Tarse, à Constantinople — qui ait été découverte en Asie Mineure.

Nil

Le musée de Tchinli-Kiosk a récemment acquis une statue colossale en
marbre de Paros, découverte à Magnésie du Sipyle, où le premier éditeur avait
reconnu un Apollon2, mais qui, comme l’a démontré M. Wiegand3, est, en réa-
lité, Alexandre le Grand, l’amorce d’attribut placé sous la main gauche du

1. OEsterreichische Jahreshefte, 1901, p. 15.

2. Monuments Piot, t. III, p. 155, pl. xvi-xvm.

3. Jahrbuch clés Instituts, 1899, p. 1, pl. n.

TÈTE DE L’ATHLÈTE DE BRONZE
DÉCOUVERT A ÉPHÈSE
(Musée de Vienne.)
 
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