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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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Nr. 5
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Bouyer, Raymond: L' exposition rétrospective et moderne de la gravure sur bois à l'École des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0417

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L’EXPOSITION DE LA GRAVURE SUR BOIS

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très anciens... Nébuleuses fatalement sont les origines; et le pre-
mier « coupeur de bois » reste innommé. L’érudition s’émeut : une
découverte récente ne fournit-elle pas un bois antérieur aux pièces
connues de 1418 et de 1423 ? Mais cette Crucifixion de la fin du
xive siècle soulève encore bien des problèmes : ce bloc de bois,
découvert à Mâcon et connu pour l'instant sous le nom de a bois
Protat », a-t-il servi pri-
mitivement à tirer au
frottoir une estampe sur
parchemin ? Il en est
parlé plus loin. Et notre
vieille école de Bourgo-
gne du xv

siècle nous
ménage peut-être bien
dessurprises... Quoi qu'il
en soit, la xylographie a
devancé l’imprimerie :
c’est un art d’intimité,
fils du gothique et de la
foi, qui présage, d’abord
dans les Flandres, la Re-
naissance et la Réforme.

Sous le crépuscule
moyenâgeux des vieilles
cités pittoresques, l'âge
moderne palpitait déjà :
le besoin de voir et de
savoir maria le texte à
l'image. Le bois véné-
rable est le plus ancien
mode de gravure : il a
précédé le métal.

Au fond de la sombre Allemagne se lisent rapprochés les noms
de Pfister et de Gutenberg. Les quatre-vingt-six planches d’une Bible
des pauvres éditée par Antoine Koburger sont datées de Nurem-
berg, 1472. Et le nom de Wohlgemut sert de péristyle au nom
d’Albert Dürer. La propagande animée, populaire et pieuse mul-
tiplie les livres à images, qui nous conduisent bientôt aux sobres
splendeurs de la grande époque, à la rude majesté de ceux que
Bracquemond dénomme si justement les « antiques de l’estampe » ;
 
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