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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 27.1902

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Nr. 6
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Schnerb, Jacques Félix: Henry Monnier et Joseph Prudhomme
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https://doi.org/10.11588/diglit.24809#0538

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HENRY M0NN1ER ET JOSEPH PRUDHOMWE 199

ses camarades d’atelier, offrir à l’ex-capitaine de la Garde nationale
un (( sabre de reconnaissance ». L’émotion empêche d’abord Prud-
homme de parler, mais enfin, saisissant l’arme glorieuse, et d’un
geste noble écarlant sa femme qui soupçonne une farce : « Messieurs,
s’écrie-t-il, ce sabre est le plus beau jour de ma vie ! Je rentre dans
la capitale, et si vous me rappelez à la tcle de votre phalange,
messieurs, je jure de soutenir, de défendre nos institutions, et au
besoin de les combattre !1 ».

Joseph Prudhomme rentra, en effet, dans la capitale, et connut,
après sa décadence, une nouvelle grandeur. 11 vit encore; il a sur-
vécu à son créateur. Son sabre et son bonnet à poil ne sont plus que
dans les discours belliqueux qu’il prononce au coin du feu, mais
sa personne tient toujours autant de place dans le monde, et nous
le rencontrons souvent, sans surprise, parce qu’à son neveu qui
s'étonnait de le voir membre de nombreux comités, mêlé à vingt
spéculations, occupé de dix entreprises, nous l’avons entendu
répondre gravement : « Je suis dans tout ! »

J. On lit une partie de celte phrase au-dessus du beau dessin que MM. For-
lier-Marotte ont reproduit très fidèlement pour la Gazette des Beaux-Arts, avec la
gracieuse autorisation de M. Gustave Cahen.

J . -F. SCHNERB
 
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