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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0093

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BIBLIOGRAPHIE

LES LE MANN1ER, PEINTRES OFFICIELS DE LA COUR DES VALOIS
AU XVIe SIÈCLE, par Étienne Moreau-Nélaton1.

.on Fauteur de ce précieux petit ouvrage, un peintre de
portraits dont les crayons emplissent le château de Chan-
tilly, et que M. Bouchot, dans ses Portraits au crayon, a
désigné sous la cote Ga, doit être reconnu pour Germain
Lemannier 2, valet de chambre du Dauphin (plus tard
François II) depuis 1548, mort après 1559. Éloi Lemannier,
frère présumé de Germain, et comme lui titré de la mai-
son de ce prince, est pareillement soupçonné d'avoir fait
trois autres crayons, visibles au même château.

Ces Lemannier étaient à peu près inconnus. 11 faut louer M. Moreau-Nélaton
d'avoir tiré leur nom de l’oubli et établi plusieurs points principaux de leur
existence, en particulier de celle de Germain. De plus, il a parfaitement démon-
tré que ce dernier était peintre de portraits, et ce point complète un ensemble
très important, dans sa nouveauté, pour l’histoire de Fart au xvie siècle. Voici
quelques remarques quant à la biographie.

Premièrement, c’est, je crois, une erreur d'identifier Germain Lemannier
avec un Germain Musnier, qui travailla sous le Primatice aux armoires du Cabinet
du Roi à Fontainebleau. Peut-être Fauteur aura plaisir à apprendre que la Tempé-
rance peinte en cet endroit par Musnier, selon un texte qu'il cite, vient tout jus-
tement de faire son entrée au Musée Britannique. C’est le propre dessin du
Primatice, incontestablement tracé pour cet usage, et qui servit de modèle à ce
peintre. 11 est certain que, dans tous les articles qui concernent ce Cabinet du
Roi, il n’y a nulle hésitation sur Musnier ; or, une erreur de nom ainsi réitérée
serait sans exemple dans les Comptes. Il est vrai que la confusion entre Musnier et
Lemannier est réellement faite dans un autre document (Laborde, Comptes, II,
p. 325), mais cela ne saurait faire que Musnier ne soit rien. Il n’est pas incroyable
que le scribe ait brouillé Lemannier avec un autre peintre réellement exis-
tant, dont le nom ressemblait en effet au sien.

1. Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1901. ln-4°, 47 p., avec 2 grav. dans le texte et 12 pi.

2. Je demande la permission de m’en tenir à cette orthographe, suivant l’usage sécu-
laire qui jusqu’à ces derniers temps a fait écrire Lafontaine, Labruyère, Delorme, etc.
J’ajoute que Lemannier et sa variante Lemaynier ne manqueraient pas de s’écrire de nos
jours Lemagnier, nni et yni étant en ce temps-là les équivalents de gn ou de y ni.

XXVIII. — 3* PÉRIODE.

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