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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 4
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Stryienski, Casimir: François Guérin
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0332

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FRANÇOIS GUÉRIN

On ignore presque tout de la vie de François Guérin ; on sait
qu’il est né à Paris, qu’il est mort à Strasbourg en 1791, et les
renseignements s’arrêtent là.

Les livrets d'expositions et les revues périodiques nous per-
mettent du moins de suivre sa carrière d’artiste. Il débuta modes-
tement, en 1751, comme professeur adjoint de l’Académie de
Saint-Luc, ce purgatoire des candidats à l’Académie royale. Guérin
s’essaya dans tous les genres : peinture profane, peinture reli-
gieuse, peinture de la vie de tous les jours, portrait, paysage ; les
catalogues de Saint-Luc nous apprennent qu’il fit des Parques, un
Bacchus, une Junon, une Tête au pastel (1751), un Christ avec
une gloire de Chérubins, un Petit mangeur d'huîtres, une Sainte
Famille (1752) ; trois tableaux des Ages, appartenant à M. de Gour-
gues ; une Léda, une Vénus qui embrasse l’Amour, ces deux der-
niers à M. Buchelay de Savalette (1753); un Martyre de saint
Etienne et un Saint Nicolas, pour la fabrique de Saint-Nicolas de
Melun (1756).

Après dix ans d'attente, il fut enfin agréé à l’Aoadémie royale
le 31 janvier 1761, et reçu le 28 septembre de la même année « sur
un Marché ». Il envoya au Salon de 1761 Plusieurs petits tableaux
(telle est l’indication sommaire du livret) dont Diderot ne veut rien
savoir. En 1765, il exposait des Dessineuses, une Femme qui fait
danser un chien, une Écolière, un Ange qui conduit un enfant au
ciel, autant de « misérables chiffons » (^Diderot). En 1767, ce sont
de petits tableaux peints à l’huile, en miniature, d’après « l’école
d’Italie » que Diderot ne juge pas sans mérite.

Deux ans plus tard (1769), le célèbre salonnier compte Guérin
parmi les dupes malheureuses de cette impulsion fausse ou vraie de
la nature qui jette les hommes dans une profession où il n’y a nul
honneur et très peu de profit à tirer. Il plaint les amateurs qui
 
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