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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 5
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Müntz, Eugène: L' école de Fontainebleau et le Primatice, 3: à propos d'un livre récent
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0447

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L’ÉCOLE DE FONTAINEBLEAU ET LE PRIMATICE

A PROPOS D'UN LIVRE RECENT

(troisième et dernier article)1

V

l nomination du Primatice comme valet de
chambre du roi, puis comme abbé de Saint-
Martin-ès-Aires à Troyes (vers 1544), avait con-
sacré sa faveur à la cour royale. Aussi l’ancien
disciple de Jules Romain put-il désormais
mener le train d’un grand seigneur, comme dit
Vasari. Nous en pouvons juger par le récit que
Benvenuto Cellini nous a laissé de sa visite
chez son compatriote : « Je le trouvai, dit-il, à
travailler dans sa chambre. Il me fit entrer et
d’un certain air d’affabilité... lombarde, qu’il
avait, me demanda quelle bonne affaire était
cause de ma visite. A quoi je répondis : « Une très bonne affaire, en effet, et une
« affaire d’importance. » Voilà mon homme qui commande à ses valets d’apporter
à boire, et qui dit : « Avant de vous entretenir, je veux que nous buvions ensemble,
« comme c’est la coutume de France. »

Mais il nous est donné de faire plus ample connaissance avec le chef de l’école
de Fontainebleau. Son ami, le peintre Passerotto de Bologne, nous a laissé son
portrait à la plume : ce dessin, qui figurait jadis dans la collection de Vasari, est
aujourd’hui à Vienne, à l’Albertina. Nous y voyons une tête ronde, pleine,
encadrée par une barbe courte, assez fournie. L’ensemble respire — et il y avait
de quoi — le contentement, avec une nuance de finesse et de rondeur. Chez Vasari,
qui nous a également laissé l’effigie de son contemporain,le visage est plus ravagé.

Tout unie qu’elle paraisse, la vie du Primatice n’en abonde pas moins en
péripéties de toute nature, en drames, en succès éclatants : ses querelles avec
Benvenuto Cellini, sa longue rivalité avec Pliilibert Delorme, son triomphe défi-
nitif après l’avènement de Catherine de Médicis.

1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVIII, p. 151 et 346.
 
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