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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 2
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Müntz, Eugène: L' école de Fontainebleau et le Primatice, 1: à propos d'un livre récent
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0167

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L’ÉCOLE DE FONTAINEBLEAU ET LE P R IM A TI CE

A PROPOS D’UN LIVRE RÉCENT

(premier article )

I

L’école de Fontainebleau est plus célèbre que connue. A première vue,
devant ces figures élancées, maniérées et quelque peu vides, l’amateur le moins
expérimenté s’écriera : « Voilà du Rosso,voilà du Primatice ! » Mais en quoi consiste
le style créé, en pleine Ile-de-France, par "es hôtes venus du Sud? Quelles pro-
ductions ils ont laissées au milieu de nous, quelle inspiration a présidé à l’œuvre
commune : autant de problèmes dont la solution n’avait pas été tentée jusqu’ici.
L’indifférence des historiens d’art s’explique, si elle ne s’excuse pas : pour nous,
Français, l’école de Fontainebleau porte en elle une tache indélébile : elle a une
origine étrangère. Les Italiens, de leur côté, s’en désintéressent parce qu’ils
considèrent ses chefs comme des transfuges. Il semblait qu’il appartînt à l’éru-
dition allemande, d’ordinaire si impartiale, de départager les voisins rivaux en
élevant le monument définitif. Et, de fait, c’est un savant d’outre-Rhin, d’ailleurs
naturalisé Français, Koloff, qui a entrepris la première étude tant soit peu péné-
trante sur le noyau d’artistes groupés autour du Primatice.

L’exemple de Koloff n’aurait pas tardé, sans doute aucun, à séduire un de ses
compatriotes, si un des nôtres, M. Louis Limier, n’avait pris les devants et réussi,
au prix d’un labeur énorme, à composer un ouvrage fait pour décourager toute
concurrence *. i.

i. Le Primatice, peintre, sculpteur et architecte des Piois de France. Essai sur la vie
et les ouvrages de cet artiste, suivi d’un catalogue raisonné de ses dessins et de ses coin-
positions gravées. Paris, Leroux, 1900. In-8°, vm-603 p. avec plans.
 
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