LE MOUVEMENT D’ART EN SUISSE
PEINTRES GENEVOIS
(XVIIIe SIÈCLE ET COMMENCEMENT DU XIXe)
(deuxième et dernier ARTICLE1)
s dans la seconde moitié du xvni° siècle,
les trois autres artistes dont il nous
reste à parler appartiennent pourtant,
par leurs œuvres, presque tout entiers
au xixe siècle. Ils sont fondateurs du
mouvement d’art que l'on a pu nom-
mer la première école genevoise de
peinture. Contemporains, condisciples,
amis, collaborateurs, également doués,
heureusement diversiiiés par le talent,
étrangement unis par la destinée, qui
leur fit à tous trois dépasser la quatre-vingtième année, ils appa-
raissent comme solidaires les uns des autres et fraternels jusque
dans leurs créations.
A propos de l’exposition rétrospective dont je voudrais résumer
ici les enseignements, M. G. Vallette écrivait dans La Suisse : « Une
Vallée de Megeve, datée de 1820,... est l’œuvre commune des trois
artistes les plus distingués de l’école genevoise ancienne. C’est
Tôpffer qui a peint le paysage, Massot les figures, et Agasse les
animaux. Et comme une étroite amitié les unissait, comme ils
avaient tous les trois beaucoup d’esprit, joint à une grande sûreté de
métier, la toile, bien loin de manquer d’unité, semble l’œuvre d’un
seul et môme peintre. »
Cette harmonie, rare dans de semblables collaborations, dépen-
I. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVIII, p. 101.
PEINTRES GENEVOIS
(XVIIIe SIÈCLE ET COMMENCEMENT DU XIXe)
(deuxième et dernier ARTICLE1)
s dans la seconde moitié du xvni° siècle,
les trois autres artistes dont il nous
reste à parler appartiennent pourtant,
par leurs œuvres, presque tout entiers
au xixe siècle. Ils sont fondateurs du
mouvement d’art que l'on a pu nom-
mer la première école genevoise de
peinture. Contemporains, condisciples,
amis, collaborateurs, également doués,
heureusement diversiiiés par le talent,
étrangement unis par la destinée, qui
leur fit à tous trois dépasser la quatre-vingtième année, ils appa-
raissent comme solidaires les uns des autres et fraternels jusque
dans leurs créations.
A propos de l’exposition rétrospective dont je voudrais résumer
ici les enseignements, M. G. Vallette écrivait dans La Suisse : « Une
Vallée de Megeve, datée de 1820,... est l’œuvre commune des trois
artistes les plus distingués de l’école genevoise ancienne. C’est
Tôpffer qui a peint le paysage, Massot les figures, et Agasse les
animaux. Et comme une étroite amitié les unissait, comme ils
avaient tous les trois beaucoup d’esprit, joint à une grande sûreté de
métier, la toile, bien loin de manquer d’unité, semble l’œuvre d’un
seul et môme peintre. »
Cette harmonie, rare dans de semblables collaborations, dépen-
I. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XXVIII, p. 101.