DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Bruel, François-Louis: Un miniaturiste de l'émigration: Pierre-Noël Violet (1749 - 1819)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0026
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
De ses origines et de ses débuts on sait fort peu de chose, autant
dire rien, sinon qu’il naquit en 1749L, et qu’à l’âge de vingt-deux ans
il était marié à une jeune et jolie bourgeoise du nom de Marguerite
Becret. En effet, le poète nîmois Imbert1 2 3, peut-être un compatriote,
qui se délassait de sa grave critique au Mercure de France en
envoyant de petits vers à VAlmanach des Muses, donnait en 1771 3 à
cette dernière feuille le galant quatrain que voici, destiné à servir
d’épigramme au portrait de Madame Violet fait par son mari :
« Tout enchante ici le regard
Et le modèle et la peinture
L’une est le chef-d’œuvre de l’Art
L’autre celui de la nature. »
Mais de Paris transportons-nous à Lille : on lit dans le Registre
de h Académie de Peinture et de Sculpture de cette ville4 5, aux dates
des 1er juillet et 23 août 1782, les procès-verbaux de réception, à
titre d’agrégé, puis d’académicien, du sieur Pierre-Noël Violet,
« peintre en migniature ». Et Violet expose, en septembre de la
même année, au Salon de cette Académie s, son morceau deréception,
exécuté sous les yeux de Watteau de Lille, une miniature de
Louis XVI, en même temps que sept autres portraits, dont le sien,
celui de sa mère, celui de sa femme, celui de ses enfants, plus une
1. L’obituary du Gentlemaris Magazine, année 1819, t. II, p. 571 (by Sylvanius
Urban, (lent.; printed by JohnNichols and Son, at Cicero’s Ilead, Red Lion Pas-
sage, Fleet Street, London), nous apprend que Violet étaitâgé de soixante et onze
ans lorsqu’il mourut, le 9 décembre 1819.
2. Barthélemy Imbert, né à Nîmes en 1747, mort à Paris le 25 août 1790,
était critique littéraire au Mercure de France et au Journal Encyclopédique.
3. Almanach clés Muses, 1771, p. 160: « Quatrain mis au bas du portrait de
Madame Violet, fait par son mari. »
4. Archives communales de Lille: Registre cle P Académie de Peinture et Sculp-
ture de Lille, coté 793, fol. il et verso. Voici le texte du brevet annexé : « Nous,
Rewart, Mayeur, Echevins, Conseil et Huit Hommes de la Ville de Lille, décla-
rons que le sieur Pierre-Noël Violet, peintre, a été par nous admis, en qualité
de peintre en migniature, à l’Académie des Peintres, des Sculpteurs et, conformé-
ment à notre ordonnance du 29 juillet 1775, et voulant faire jouir le dit sieur
Violet des droits, distinctions et prérogatives mentionnés en ladite ordonnance,
nous lui avons fait expédier ces présentes, signées par le Procureur du Roy,
syndic de cette ville, auxquelles nous avons fait apposer le contre-scel d’icelle,
le vingt-troisième d’août mil sept cent quatre-vingt deux.
du Chasteau de Willermont. »
Orig. parch.; 550 x 230 millimètres, sceau plaqué.
5. Livrets clés Salons de Lille (1773-1788), réédités en 1882, Paris, Bauer, et
Lille, Bureau, Honoré Beghin, etc., in-8, p. 207 et 208.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
De ses origines et de ses débuts on sait fort peu de chose, autant
dire rien, sinon qu’il naquit en 1749L, et qu’à l’âge de vingt-deux ans
il était marié à une jeune et jolie bourgeoise du nom de Marguerite
Becret. En effet, le poète nîmois Imbert1 2 3, peut-être un compatriote,
qui se délassait de sa grave critique au Mercure de France en
envoyant de petits vers à VAlmanach des Muses, donnait en 1771 3 à
cette dernière feuille le galant quatrain que voici, destiné à servir
d’épigramme au portrait de Madame Violet fait par son mari :
« Tout enchante ici le regard
Et le modèle et la peinture
L’une est le chef-d’œuvre de l’Art
L’autre celui de la nature. »
Mais de Paris transportons-nous à Lille : on lit dans le Registre
de h Académie de Peinture et de Sculpture de cette ville4 5, aux dates
des 1er juillet et 23 août 1782, les procès-verbaux de réception, à
titre d’agrégé, puis d’académicien, du sieur Pierre-Noël Violet,
« peintre en migniature ». Et Violet expose, en septembre de la
même année, au Salon de cette Académie s, son morceau deréception,
exécuté sous les yeux de Watteau de Lille, une miniature de
Louis XVI, en même temps que sept autres portraits, dont le sien,
celui de sa mère, celui de sa femme, celui de ses enfants, plus une
1. L’obituary du Gentlemaris Magazine, année 1819, t. II, p. 571 (by Sylvanius
Urban, (lent.; printed by JohnNichols and Son, at Cicero’s Ilead, Red Lion Pas-
sage, Fleet Street, London), nous apprend que Violet étaitâgé de soixante et onze
ans lorsqu’il mourut, le 9 décembre 1819.
2. Barthélemy Imbert, né à Nîmes en 1747, mort à Paris le 25 août 1790,
était critique littéraire au Mercure de France et au Journal Encyclopédique.
3. Almanach clés Muses, 1771, p. 160: « Quatrain mis au bas du portrait de
Madame Violet, fait par son mari. »
4. Archives communales de Lille: Registre cle P Académie de Peinture et Sculp-
ture de Lille, coté 793, fol. il et verso. Voici le texte du brevet annexé : « Nous,
Rewart, Mayeur, Echevins, Conseil et Huit Hommes de la Ville de Lille, décla-
rons que le sieur Pierre-Noël Violet, peintre, a été par nous admis, en qualité
de peintre en migniature, à l’Académie des Peintres, des Sculpteurs et, conformé-
ment à notre ordonnance du 29 juillet 1775, et voulant faire jouir le dit sieur
Violet des droits, distinctions et prérogatives mentionnés en ladite ordonnance,
nous lui avons fait expédier ces présentes, signées par le Procureur du Roy,
syndic de cette ville, auxquelles nous avons fait apposer le contre-scel d’icelle,
le vingt-troisième d’août mil sept cent quatre-vingt deux.
du Chasteau de Willermont. »
Orig. parch.; 550 x 230 millimètres, sceau plaqué.
5. Livrets clés Salons de Lille (1773-1788), réédités en 1882, Paris, Bauer, et
Lille, Bureau, Honoré Beghin, etc., in-8, p. 207 et 208.