DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Servières, Georges: Les artistes français à la Cour de Saxe au XVIIIe siècle, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0355
LES ARTISTES FRANÇAIS A LA COUR DE SAXE
O
AU XVIIIe SIÈCLE
(deuxième et dernier article1)
Né à Paris le 23 juin 1675, Louis-
Silvestre était le troisième fils du
peintre, dessinateur et graveur Israël
Silvestre. Quand R. Le Plat, chargé
de trouver à Paris un artiste suscep-
tible de rendre à Auguste II, pour ses
constructions de Dresde, les services
que Louis XIV avait obtenus à Ver-
sailles de Lebrun, de Mignard et de
Lemoine, jeta les yeux sur lui, Louis
Silvestre était déjà, depuis huit ans,
professeur titulaire à l’Académie de peinture2. Le Plat le recom-
manda sans doute au prince électoral de Saxe, qui, en 1714, vint
séjourner à Paris sous le nom de comte de Lusace.
Le 26 septembre, Frédéric-Auguste se rendit à Fontainebleau,
et fut présenté à Louis XIV, au sortir du souper, par Madame, c’est-
à-dire Elisabeth-Charlotte de Bavière, princesse Palatine, duchesse
d'Orléans3. Fort bien accueilli par le Roi, reçu à Marly et à Ver-
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1911, t. II, p. 121. —A la page 132 de cet article,
note 1, au lieu de : « La salle à manger, qui devait être ornée de porcelaines bleu
mourant et or, le fut aussi de glaces encadrées et de vases indiens », lire : « ...le
fut de glaces encadrées et de vases indiens. »
2. Il avait peint en 1714 le portrait de Marie-Louise-Élisabeth d’Orléans,
duchesse de Saxe, en habits de veuve (musée de Versailles, n° 4326 du catalogue
Eud. Soulié); obtenu pour la chapelle du Saint-Sacrement à Versailles, la com-
mande d’une Cène. Avec Poilly et Galloche, il avait décoré le réfectoire des Béné-
dictins de Saint-Martin-des-Ghamps, de scènes relatives à la Vie de saint Benoît.
3. On voit au musée de Versailles (2e étage), une petite toile de Louis Silvestre
représentant la réception par Louis XIV du prince électoral de Saxe. L’auteur
peignit ensuite une réplique de ce tableau (au Château royal de Dresde), pour
servir de carton de tapisserie.
VI. — 4e >ÉRIO DE.
43
O
AU XVIIIe SIÈCLE
(deuxième et dernier article1)
Né à Paris le 23 juin 1675, Louis-
Silvestre était le troisième fils du
peintre, dessinateur et graveur Israël
Silvestre. Quand R. Le Plat, chargé
de trouver à Paris un artiste suscep-
tible de rendre à Auguste II, pour ses
constructions de Dresde, les services
que Louis XIV avait obtenus à Ver-
sailles de Lebrun, de Mignard et de
Lemoine, jeta les yeux sur lui, Louis
Silvestre était déjà, depuis huit ans,
professeur titulaire à l’Académie de peinture2. Le Plat le recom-
manda sans doute au prince électoral de Saxe, qui, en 1714, vint
séjourner à Paris sous le nom de comte de Lusace.
Le 26 septembre, Frédéric-Auguste se rendit à Fontainebleau,
et fut présenté à Louis XIV, au sortir du souper, par Madame, c’est-
à-dire Elisabeth-Charlotte de Bavière, princesse Palatine, duchesse
d'Orléans3. Fort bien accueilli par le Roi, reçu à Marly et à Ver-
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1911, t. II, p. 121. —A la page 132 de cet article,
note 1, au lieu de : « La salle à manger, qui devait être ornée de porcelaines bleu
mourant et or, le fut aussi de glaces encadrées et de vases indiens », lire : « ...le
fut de glaces encadrées et de vases indiens. »
2. Il avait peint en 1714 le portrait de Marie-Louise-Élisabeth d’Orléans,
duchesse de Saxe, en habits de veuve (musée de Versailles, n° 4326 du catalogue
Eud. Soulié); obtenu pour la chapelle du Saint-Sacrement à Versailles, la com-
mande d’une Cène. Avec Poilly et Galloche, il avait décoré le réfectoire des Béné-
dictins de Saint-Martin-des-Ghamps, de scènes relatives à la Vie de saint Benoît.
3. On voit au musée de Versailles (2e étage), une petite toile de Louis Silvestre
représentant la réception par Louis XIV du prince électoral de Saxe. L’auteur
peignit ensuite une réplique de ce tableau (au Château royal de Dresde), pour
servir de carton de tapisserie.
VI. — 4e >ÉRIO DE.
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