L’ORIENTALISME EN EUROPE AU XVIIL SIÈCLE
ci même, l’an dernier, M. Ray-
mond Kœcli lin a excellem-
ment entretenu les lecteurs
de la Gazette des Beaux-
Arts d'une exposition orga-
nisée par l’Union centrale
des arts décoratifs. Cette
exposition était consacrée
à la chinoiserie en Europe
au xyme siècle. Cette an-
née, en heureux pendant,
l’Union centrale a eu l’idée
d’organiser une exposition
non moins ingénieuse, sur
un sujet également pitto-
resque : l’Orientalisme en Europe au xvm° siècle.
L’Exposition de la chinoiserie, on s’en souvient, était d’une
variété extrême; le meuble, la céramique et, en général, le bibelot
y étaient fort abondamment représentés; et à cela rien de surpre-
nant, puisque c’est de la Chine que sont venus en Occident le laque
et le kaolin. La peinture, au contraire, y était relativement assez
pauvre. Cette année, c’est le contraire qui est arrivé : trois vitrines,
pas plus, pour les céramiques, trois vitrines encore pour les éven-
tails et les bibelots; quant aux meubles, on ne voit au pavillon de
Marsan, en tout et pour tout, qu’un canapé et quatre tabourets en
bois doré, de forme saugrenue et assez peu plaisants, qui provien-
nent du boudoir turc de la reine Marie-Antoinette.
Mais les peintures et les tapisseries abondent, certaines magni-
fiques et délicieuses, tandis que d’autres se contentent d’être’pitto-
— 4e PÉRIODE.
VI.
12
ci même, l’an dernier, M. Ray-
mond Kœcli lin a excellem-
ment entretenu les lecteurs
de la Gazette des Beaux-
Arts d'une exposition orga-
nisée par l’Union centrale
des arts décoratifs. Cette
exposition était consacrée
à la chinoiserie en Europe
au xyme siècle. Cette an-
née, en heureux pendant,
l’Union centrale a eu l’idée
d’organiser une exposition
non moins ingénieuse, sur
un sujet également pitto-
resque : l’Orientalisme en Europe au xvm° siècle.
L’Exposition de la chinoiserie, on s’en souvient, était d’une
variété extrême; le meuble, la céramique et, en général, le bibelot
y étaient fort abondamment représentés; et à cela rien de surpre-
nant, puisque c’est de la Chine que sont venus en Occident le laque
et le kaolin. La peinture, au contraire, y était relativement assez
pauvre. Cette année, c’est le contraire qui est arrivé : trois vitrines,
pas plus, pour les céramiques, trois vitrines encore pour les éven-
tails et les bibelots; quant aux meubles, on ne voit au pavillon de
Marsan, en tout et pour tout, qu’un canapé et quatre tabourets en
bois doré, de forme saugrenue et assez peu plaisants, qui provien-
nent du boudoir turc de la reine Marie-Antoinette.
Mais les peintures et les tapisseries abondent, certaines magni-
fiques et délicieuses, tandis que d’autres se contentent d’être’pitto-
— 4e PÉRIODE.
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