DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Jean, René: Les Salons de 1911, [3]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0053
CORBEILLE DE FLEURS, DESSUS DE PORTE EN GRÈS AJOURÉ
PAR M. A. DELAHERCHE
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
LES SALONS DE 1911
(TROISIEME ET DERNIER ARTICLE1)
LA GRAVURE AUX SALONS
Alix pessimistes qui parlent de la stagnation de notre école
de gravure, une visite aux deux Salons sera une réponse
suffisante et victorieuse. A aucune époque peut-être la gra-
vure originale n’a pu se réclamer d’un pareil ensemble et d’une
pareille diversité. M. Louis Legrand a envoyé quelques-unes des
admirables pointes sèches qu’il trace avec une extraordinaire
aisance : courtisanes aux regards d’appel assises au coin des tables
de cabaret, dans une loge de théâtre, ou vues dans la souplesse de
leur nudité paresseuse. La richesse du vocabulaire de M. Lepore,
sa puissance d’expression, son classicisme renouvelé se montrent
dans maint paysage. M. Henri Rivière, à qui l’estampe française en
couleurs doit quelques-uns de ses plus remarquables produits, s’est,
cette année, consacré à l’eau-forte : son métier large et vigoureux
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1911, t. I, p. 349 et 439.
PAR M. A. DELAHERCHE
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
LES SALONS DE 1911
(TROISIEME ET DERNIER ARTICLE1)
LA GRAVURE AUX SALONS
Alix pessimistes qui parlent de la stagnation de notre école
de gravure, une visite aux deux Salons sera une réponse
suffisante et victorieuse. A aucune époque peut-être la gra-
vure originale n’a pu se réclamer d’un pareil ensemble et d’une
pareille diversité. M. Louis Legrand a envoyé quelques-unes des
admirables pointes sèches qu’il trace avec une extraordinaire
aisance : courtisanes aux regards d’appel assises au coin des tables
de cabaret, dans une loge de théâtre, ou vues dans la souplesse de
leur nudité paresseuse. La richesse du vocabulaire de M. Lepore,
sa puissance d’expression, son classicisme renouvelé se montrent
dans maint paysage. M. Henri Rivière, à qui l’estampe française en
couleurs doit quelques-uns de ses plus remarquables produits, s’est,
cette année, consacré à l’eau-forte : son métier large et vigoureux
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1911, t. I, p. 349 et 439.