DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Bruel, François-Louis: Un miniaturiste de l'émigration: Pierre-Noël Violet (1749 - 1819)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0052
U
GAZETTE DES BEAUjX-ARTS
tano, demeuré en Angleterre, et son élève, l’éditeur de Violet, Tom-
kins, signèrent comme témoins à l’acte de mariage.
Les portraits de son gendre, Louis Ferrière, et de sa fille Cecilia,
visibles quelques mois après à Somerset House, comptent, avec celui
de J. Brook Pulham, mari de sa fille aînée, parmi les dernières
œuvres qu’exposa Pierre-Noël Violet1. D’une activité surprenante
pour son âge, ne se résignant point à abandonner l’art qui avait fait
sa vie et les joies de sa vie, il continua de dessiner et de peindre
jusqu’à son dernier jour. Le 9 décembre 1819, comme il rentrait
en son logis, Charlotte Street, au moment de se mettre à table pour
le repas de famille, il fut saisi d’une subite faiblesse, et passa dans
les bras des siens sans avoir eu le temps de se reconnaître.
Vainement nous avons cherché son épitaphe parmi celles des
dalles funéraires qui se dressent aujourd’hui sur les vertes pelouses
du St-Pancrace’s Square, jadis cimetière de la vieille église placée
sous l’invocation de ce saint, et où fut enterré Violet avec la plupart
des Français émigrés à Londres. Nous n’avons non plus retrouvé trace
de la sépulture de Marguerite Becret, qui, suivant son désir, après
vingt-deux ans de veuvage, fut ensevelie aux côtés de son mari, le
12 avril 18412.
F. L. BRUEL
1. Nos -129, 130 et 132 du Catalogue de l'œuvre de P.-N. Violet.
2. Nous aurions mauvaise grâce à ne point remercier ici nos savants confrères
e'trangers dont l’obligeance nous a facilité la mise au point de cette étude : le
comte Baudi di Vesme, directeur de la Regia Pinacoteca, à Turin; le Dr. Josef
Meder, directeur de L’Alberlina, à Vienne; le Dr. Schubert-Soldern, directeur
de la collection Frédéric-Auguste II, à Dresde; enfin notre érudit ami, M. Lau-
rence Binyon, conservateur au Britisb Muséum.
CARTE-ADRESSE DE P.-N. VIOLET
DESSINÉE ET GRAVÉE
PAR F. BARTOLOZZI
GAZETTE DES BEAUjX-ARTS
tano, demeuré en Angleterre, et son élève, l’éditeur de Violet, Tom-
kins, signèrent comme témoins à l’acte de mariage.
Les portraits de son gendre, Louis Ferrière, et de sa fille Cecilia,
visibles quelques mois après à Somerset House, comptent, avec celui
de J. Brook Pulham, mari de sa fille aînée, parmi les dernières
œuvres qu’exposa Pierre-Noël Violet1. D’une activité surprenante
pour son âge, ne se résignant point à abandonner l’art qui avait fait
sa vie et les joies de sa vie, il continua de dessiner et de peindre
jusqu’à son dernier jour. Le 9 décembre 1819, comme il rentrait
en son logis, Charlotte Street, au moment de se mettre à table pour
le repas de famille, il fut saisi d’une subite faiblesse, et passa dans
les bras des siens sans avoir eu le temps de se reconnaître.
Vainement nous avons cherché son épitaphe parmi celles des
dalles funéraires qui se dressent aujourd’hui sur les vertes pelouses
du St-Pancrace’s Square, jadis cimetière de la vieille église placée
sous l’invocation de ce saint, et où fut enterré Violet avec la plupart
des Français émigrés à Londres. Nous n’avons non plus retrouvé trace
de la sépulture de Marguerite Becret, qui, suivant son désir, après
vingt-deux ans de veuvage, fut ensevelie aux côtés de son mari, le
12 avril 18412.
F. L. BRUEL
1. Nos -129, 130 et 132 du Catalogue de l'œuvre de P.-N. Violet.
2. Nous aurions mauvaise grâce à ne point remercier ici nos savants confrères
e'trangers dont l’obligeance nous a facilité la mise au point de cette étude : le
comte Baudi di Vesme, directeur de la Regia Pinacoteca, à Turin; le Dr. Josef
Meder, directeur de L’Alberlina, à Vienne; le Dr. Schubert-Soldern, directeur
de la collection Frédéric-Auguste II, à Dresde; enfin notre érudit ami, M. Lau-
rence Binyon, conservateur au Britisb Muséum.
CARTE-ADRESSE DE P.-N. VIOLET
DESSINÉE ET GRAVÉE
PAR F. BARTOLOZZI