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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 6.1911

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Nr. 5
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Machiels, André: Les portraitas d'Erasme
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https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0371

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LES PORTRAITS D’ERASME

« Le sujet a son intérêt et mériterait
qu'un curieux y consacrât ses soins. »
(Fillox, Gazelle des Beaux-Arls, 1880.)

Metsys, Durer, llolbein : tel
est le brelan de bons « pourtrai-
leurs » qui nous ont transmis
l'effigie d’Erasme. Jean Caron-
dclct, chancelier des Flandres, a
eu Metsys ; Maximilien Ier, Dürer;
Henry VIII, llolbein; Erasme les
eut tous trois. Hasard des ren-
contres, faculté de discerner le
talent, charme d’un commerce
policé? Tout cela, certes, mais
surtout attrait d’une physiono-
mie captivante, et célébrité sans

MÉDAILLE ATTRIBUÉE A QUENTIN METSYS 1

égale. Au début du xvic siècle, la
figure d’Erasme rayonne sur l’Europe entière : les Universités, les
princes, le pape se l’arrachent; Oxford tente de l’enlever à Cam-
bridge, Charles-Quint le dispute à François Ier, Paul 111 voudrait le
faire cardinal. Mais le grand vagabond humaniste ne se fixe nulle
part : il est chez lui partout où l’on parle latin. Il aime la société
des lettrés, qui d’ailleurs le recherchent, et ne déteste pas de frayer
avec les artistes. 11 a le culte de sa personne et veut laisser autre
chose que ses œuvres. De fait, il y a pleinement réussi, car peu de
princes ont une iconographie aussi nombreuse et aussi excellente
que lui.

En 1517, Erasme est à Anvers, auprès de son ami Pierre Gilles,
secrétaire de la ville, qui se fait appeler Aegidius parmi les savants

4' PLU 10 UE.
 
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