LES ARTISTES FRANÇAIS A LA COUR DE SAXE 135
difficulté de s’étendre en profondeur, la colline étant à Pillnitz très
proche du fleuve, ou en raison des dépenses imposées par un tel
devis, évidemment excessives pour un séjour de villégiature.
La transformation des résidences royales de Gross-Sedlitz et de
Moritzburg est due à Püppelmann et à Chr. Knôffel, mais, là encore,
on retrouve l’influence française dans la disposition des jardins. A
Gross-Sedlitz, ils sont dessinés dans le goût de Le Nôtre avec rémi-
niscences des cascades de Saint-Cloud et de l’Allée d’eau de Ver-
sailles. Malheureusement, plus encore qu’au Grosser Garten, les
statues allégoriques ou mythologiques qui ornaient le parc, d’ail-
leurs enterré dans une dépression du coteau et sans vue sur la vallée
de l’Elbe,— sont d’une médiocrité qui inspire peu de regret de
leur dégradation.
A Moritzburg, château de chasse formant un quadrilatère flanqué
de quatre grosses tours rondes, bâti au milieu d’un étang, sur une
île artificielle, — c’est aussi dans le tracé des parterres à la française
dessinés sous ses fenêtres, des avenues d’accès et des embarca-
dères, que se manifeste notre idéal classique; car, dans le château
lui-même, seule la salle d’audience offre quelque analogie avec les
appartements à la française, à cause des tentures peintes par Louis
Silvestre, qui parent les murs de cet élégant salon d’agréables
nudités mythologiques.
GEORGES SERVIÈRES
{La suite prochainement.)
CUL-DE-LAMPE
DESSINÉ ET GRAVÉ PAR El S EN
POUR LE «RECUEIL
DES TABLEAUX LES PLUS CÉLÈBRES
DE LA GALERIE ROYALE A DRESDE
difficulté de s’étendre en profondeur, la colline étant à Pillnitz très
proche du fleuve, ou en raison des dépenses imposées par un tel
devis, évidemment excessives pour un séjour de villégiature.
La transformation des résidences royales de Gross-Sedlitz et de
Moritzburg est due à Püppelmann et à Chr. Knôffel, mais, là encore,
on retrouve l’influence française dans la disposition des jardins. A
Gross-Sedlitz, ils sont dessinés dans le goût de Le Nôtre avec rémi-
niscences des cascades de Saint-Cloud et de l’Allée d’eau de Ver-
sailles. Malheureusement, plus encore qu’au Grosser Garten, les
statues allégoriques ou mythologiques qui ornaient le parc, d’ail-
leurs enterré dans une dépression du coteau et sans vue sur la vallée
de l’Elbe,— sont d’une médiocrité qui inspire peu de regret de
leur dégradation.
A Moritzburg, château de chasse formant un quadrilatère flanqué
de quatre grosses tours rondes, bâti au milieu d’un étang, sur une
île artificielle, — c’est aussi dans le tracé des parterres à la française
dessinés sous ses fenêtres, des avenues d’accès et des embarca-
dères, que se manifeste notre idéal classique; car, dans le château
lui-même, seule la salle d’audience offre quelque analogie avec les
appartements à la française, à cause des tentures peintes par Louis
Silvestre, qui parent les murs de cet élégant salon d’agréables
nudités mythologiques.
GEORGES SERVIÈRES
{La suite prochainement.)
CUL-DE-LAMPE
DESSINÉ ET GRAVÉ PAR El S EN
POUR LE «RECUEIL
DES TABLEAUX LES PLUS CÉLÈBRES
DE LA GALERIE ROYALE A DRESDE