PANNEAU DÉCORATIF, PAR M. GEORGES DESVALLIÉRES
(Salon d’Automne.)
LE SALON D’AUTOMNE
Ne suffit-il pas à la gloire (l’un Salon qu’une œuvre de pre-
mier ordre y resplendisse? A cet égard, le Salon d’Automne
de 1911 ne fera pas mauvaise figure auprès des précédents.
Les décorations murales de M. Jules Flandrin resteront dans le
souvenir de ceux qui les verront. M. Jules Flandrin appartient au
groupe des peintres qui, à la suite de Cézanne, ont réagi contre les
raffinements excessifs et les analyses minutieuses de l'impression-
nisme. Avec une volonté inlassable, dans un labeur continu dont
chaque année nous a apporté un témoignage, il a poursuivi son
ascension vers une simplicité classique. On sent chez lui une
détermination bien arrêtée d’aller vers l’idéal qu’il entend pour-
suivre. 11 pourra dire plus tard avec notre grand Carrière : « Ayant
mis mon but très loin, je savais qu’il me faudrait beaucoup de temps
pour y parvenir. » S’il fallait noter ses parentés avec ses illustres
devanciers dont les noms honorent nos musées, on songerait tout
de suite à Poussin et à Puvis de Chavannes. Dans ses œuvres,
d’une impression intense et lumineuse, il emprunte à la nature ses
éléments primordiaux pour les réunir en larges taches qui s’ordon-
nent avec une somptuosité mystérieuse. Sa facture libre, souple,
aisée et fluide unit à la synthèse des formes la synthèse des
(Salon d’Automne.)
LE SALON D’AUTOMNE
Ne suffit-il pas à la gloire (l’un Salon qu’une œuvre de pre-
mier ordre y resplendisse? A cet égard, le Salon d’Automne
de 1911 ne fera pas mauvaise figure auprès des précédents.
Les décorations murales de M. Jules Flandrin resteront dans le
souvenir de ceux qui les verront. M. Jules Flandrin appartient au
groupe des peintres qui, à la suite de Cézanne, ont réagi contre les
raffinements excessifs et les analyses minutieuses de l'impression-
nisme. Avec une volonté inlassable, dans un labeur continu dont
chaque année nous a apporté un témoignage, il a poursuivi son
ascension vers une simplicité classique. On sent chez lui une
détermination bien arrêtée d’aller vers l’idéal qu’il entend pour-
suivre. 11 pourra dire plus tard avec notre grand Carrière : « Ayant
mis mon but très loin, je savais qu’il me faudrait beaucoup de temps
pour y parvenir. » S’il fallait noter ses parentés avec ses illustres
devanciers dont les noms honorent nos musées, on songerait tout
de suite à Poussin et à Puvis de Chavannes. Dans ses œuvres,
d’une impression intense et lumineuse, il emprunte à la nature ses
éléments primordiaux pour les réunir en larges taches qui s’ordon-
nent avec une somptuosité mystérieuse. Sa facture libre, souple,
aisée et fluide unit à la synthèse des formes la synthèse des