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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 6.1911

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Saint-Hilaire, R. R. M. Sée de: M. -W. Peters (1742 - 1814)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0430

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404

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

chester et de lord Petre et celui de George IV en prince de Galles.
Mais ce sont là des hypothèses gratuites, qu’aucune preuve n’étaie.

Ce qui est plus certain, c’est que William Peters, devenu cha-
pelain du prince de Galles et de l’Académie, devait se sentir obligé
par ses fonctions à peindre désormais plutôt des sujets religieux.
Il a laissé un grand nombre de ces tableaux quasi officiels ; ils con-
stituent la partie la plus faible de son œuvre. En 1790, il donna sa
démission de l’Académie.

Il mourut en 1814, à Brasted Place, dans le comté de Kent.

11 laisse un œuvre très étendu, inégal, parfois charmant. La
peinture à l’huile a toujours chez lui des tonalités de pastel et par
là elle n’est pas sans offrir d’analogie avec la peinture de Russell (par
exemple dans le portrait de Noël-Baptiste Turner); seulement, vous
diriez des Russell d’une pâte plus ferme, d’un sentiment plus fran-
çais, d’une couleur plus vive. Dans le pastel, au contraire, si l’on
poursuit le parallèle, on trouve chez Peters des tonalités plus claires
encore que celles du prince des pastellistes, sans les bleus vifs, le
vermillon des chairs qu’aima tant Russell. En somme, dans les
deux genres, Peters reste plus flou; son dessin est plus vague, un
peu gauche. La nonchalance de l’amateur se pressent, et aussi le
langoureux abandon de l’amoureux; mais l’amateur fut charmant,
instruit et gai, d’intelligence fine et compréhensive; il amuse et
détonne à la fin du xvme siècle anglais où la pureté de l’élégance
s’accompagnait volontiers de quelque froideur.

R.-R.-M. SÉE DE SAIN T- HILAIRE
 
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