VITRAUX ET TABLEAUX
DES ÉGLISES PARISIENNES1
ous devons à la guerre, si funeste aux trésors d’art
français, la surprise d'une exposition unique en
son genre. Lors des bombardements de Paris on
crut prudent de retirer quelques très belles ver-
rières qui ornaient les églises de la capitale ainsi
qu’un certain nombre de tableaux. Ce sont ces
verrières et ces tableaux qui composent l’exposition
ouverte au Petit-Palais. Ces œuvres d’art, enfer-
mées dans l’obscurité des chapelles ou posées à de
grandes hauteurs, échappaient en partie à notre
admiration. L’occasion est excellente pour étudier les vitraux créés depuis le
milieu du xv“ siècle par les ateliers de Paris.
Ces ateliers étaient autrefois aussi réputés que ceux de Troyes, de Beauvais
et de Rouen, et, si leurs œuvres sont actuellement moins connues, c’est que
les accidents, les changements de goût, la Révolution, en ont raréfié le
nombre. Le rassemblement fortuit de leur production à des époques succes-
sives permet de montrer les caractères distinctifs de l’école parisienne.
* *
Le chœur de Saint-Séverin ouvre, avec sa série, la collection des vitraux
du xve siècle. A cette époque, il est rare qu’une « manière » distingue les
ateliers ; les qualités de perfection dépendent moins d’une individualité i.
i. A propos de l’exposition ouverte au Petit-Palais (5 novembre 1919-11 janvier 1920).
DES ÉGLISES PARISIENNES1
ous devons à la guerre, si funeste aux trésors d’art
français, la surprise d'une exposition unique en
son genre. Lors des bombardements de Paris on
crut prudent de retirer quelques très belles ver-
rières qui ornaient les églises de la capitale ainsi
qu’un certain nombre de tableaux. Ce sont ces
verrières et ces tableaux qui composent l’exposition
ouverte au Petit-Palais. Ces œuvres d’art, enfer-
mées dans l’obscurité des chapelles ou posées à de
grandes hauteurs, échappaient en partie à notre
admiration. L’occasion est excellente pour étudier les vitraux créés depuis le
milieu du xv“ siècle par les ateliers de Paris.
Ces ateliers étaient autrefois aussi réputés que ceux de Troyes, de Beauvais
et de Rouen, et, si leurs œuvres sont actuellement moins connues, c’est que
les accidents, les changements de goût, la Révolution, en ont raréfié le
nombre. Le rassemblement fortuit de leur production à des époques succes-
sives permet de montrer les caractères distinctifs de l’école parisienne.
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Le chœur de Saint-Séverin ouvre, avec sa série, la collection des vitraux
du xve siècle. A cette époque, il est rare qu’une « manière » distingue les
ateliers ; les qualités de perfection dépendent moins d’une individualité i.
i. A propos de l’exposition ouverte au Petit-Palais (5 novembre 1919-11 janvier 1920).