Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 9.1924)

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baslimens en 1669 et 1670 » (I, 368), tandis qu’auparavant il touchait et
qu ensuite il continuera à toucher une pension de 2000* comme médecin
ou physicien. Ce n’est qu’en (677 qu’il recevra à nouveau une somme de
4000* « en considération des desseins d’architecture qu’il a faits pour le
Louvre, l’Arc de triomphe et autres endroits » (I, 101 2). D’ailleurs d’Orbay
reste le chef de chantier.

Ces faits nous semblent expliquer pourquoi Perrault, suivant la remarque
de J.-F. Blondel, ne s’attribua pas dans la traduction de Yitruve la pater-
nité de ces monuments. « Aucun ne pourra s’en dire l’auteur particulière-
ment au préjudice des autres, » avait résolu Colbert. Mais chacun d’entre
eux, inventeur, correcteur ou constructeur put de très bonne foi croire
qu’il était le véritable auteur de la colonnade. N’est-ce pas souvent le sort des
collaborations ? La colonnade, comme la façade Nord du palais, comme
l’Arc de triomphe, peut-être même comme la façade Sud du Louvre et 1 Obser-
vatoire fut le produit d’un travail commun. Le Brun, ne l’oublions pas, donna
de nombreux dessins d’architecture ; Le Vau en 16G7-68 modifiait sa
manière ; Perrault, alors occupé à traduire Vitruve, était épris de péristyles
et de frontons. Ce n’est pas diminuer la gloire de Claude Perrault que d’unir
à son nom ceux du premier architecte et du premier peintre et, suivant
l’ordre de Colbert, enregistré par Charles Perrault, « de regarder comme
l’ouvrage d’eux trois également » l'admirable colonnade.

LOUIS HAÜTECOEUli