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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
de la Via Gavour, indigne, à mon avis, de ce maître. D'ailleurs l’emprunt
à l’œuvre de jeunesse de Léonard exécutée à vingt-six ans (1478) prouve
péremptoirement que le bas-relief ne peut être de Desiderio mort en 1464 ;
notre hypothèse d’iden-
tification de la Madone
Benois avec l’une des
« Vergini Marie » notées
sur le dessin des Uffizi1
a été généralement accep-
tée 2.
En continuant de
feuilleter l’album, quelle
ne fut pas ma surprise
de découvrir dans d’au-
tres œuvres inférieures,
et toutes attribuées à
Desiderio, encore deux
emprunts à Léonard, et
toujours à la Madonna
Benois !
La tête de la Vierge
de la Via Gavour ne res-
semble en rien à celle de
notre tableau et se rap-
proche plutôt du dessin
de l'ancienne collection
Timbal au Louvre où
j’ai reconnu3 la première
idée de notre nouveau
Léonard et voilà que je
trouve (Planche 297,
Bruckmann), dans la Ma-
done de la collection Foule
à Paris le sourire enfantin, cette petite bouche entr’ouverte, un peu de
LA MADONE BENOIS, PAR LEONARD DE VINCI
(Musée de l’Ermitage, Pétersbourg.)
1. ...bre 1478 inchominciaj le 2 Vergine Marie.
2. M. Gronau s’en est emparé sans daigner me citer tandis que M. Herbert Cook
convient courtoisement tenir ce renseignement de moi. Gazette des Beaux-Arts, mai 1914,
p. 379-386.
3. Jahrbuch der kœnigl. Preussischen Kunstsammlungen, 1912, XXXIII, II-III Heft,
p. 207-210.
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de la Via Gavour, indigne, à mon avis, de ce maître. D'ailleurs l’emprunt
à l’œuvre de jeunesse de Léonard exécutée à vingt-six ans (1478) prouve
péremptoirement que le bas-relief ne peut être de Desiderio mort en 1464 ;
notre hypothèse d’iden-
tification de la Madone
Benois avec l’une des
« Vergini Marie » notées
sur le dessin des Uffizi1
a été généralement accep-
tée 2.
En continuant de
feuilleter l’album, quelle
ne fut pas ma surprise
de découvrir dans d’au-
tres œuvres inférieures,
et toutes attribuées à
Desiderio, encore deux
emprunts à Léonard, et
toujours à la Madonna
Benois !
La tête de la Vierge
de la Via Gavour ne res-
semble en rien à celle de
notre tableau et se rap-
proche plutôt du dessin
de l'ancienne collection
Timbal au Louvre où
j’ai reconnu3 la première
idée de notre nouveau
Léonard et voilà que je
trouve (Planche 297,
Bruckmann), dans la Ma-
done de la collection Foule
à Paris le sourire enfantin, cette petite bouche entr’ouverte, un peu de
LA MADONE BENOIS, PAR LEONARD DE VINCI
(Musée de l’Ermitage, Pétersbourg.)
1. ...bre 1478 inchominciaj le 2 Vergine Marie.
2. M. Gronau s’en est emparé sans daigner me citer tandis que M. Herbert Cook
convient courtoisement tenir ce renseignement de moi. Gazette des Beaux-Arts, mai 1914,
p. 379-386.
3. Jahrbuch der kœnigl. Preussischen Kunstsammlungen, 1912, XXXIII, II-III Heft,
p. 207-210.