NOUVELLES ÉTUDES SUR NICOLAS POUSSIN
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ligne du terrain, qui passe derrière lui, se marque aujourd’hui obliquement
sur son visage, un phénomène bien connu ayant fait avec le temps repa-
raître les dessous sombres au travers des tons clairs qui leur étaient
superposés. Or, cette pratique n’a aucune raison d’être chez un copiste.
Elle n’est certes pas obligatoire, mais elle est compréhensible chez l’auteur
LE LAC DE BOLSENA, COPIE PAR RUCHET D’APRES POUSSIN
(Collection Ernest May, Paris.)
original qui n’a pas encore fixé ne varietur la place de tous les éléments
de sa composition. En fait, c’était une habitude de Poussin dans ses
paysages ornés de petites figures. Je l’ai antérieurement signalée tant
dans le Diogène que dans le Phocion du Louvre1.
D’autre part, la coupe de la composition rappelle plus d’un paysage de
Poussin, où l’on voit au premier plan un grand terrain qui se développe
enlre deux groupes d’arbres à droite et à gauche, ensuite une étendue d’eau
et, au delà, sur l’autre rive, des bâtiments étagés devant un horizon monta-
gneux. N’est-ce pas le schéma du célèbre tableau du Louvre, Orphée et
1. Burlington Magazine, avril 1922.
XII. — 5e PÉRIODE.
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ligne du terrain, qui passe derrière lui, se marque aujourd’hui obliquement
sur son visage, un phénomène bien connu ayant fait avec le temps repa-
raître les dessous sombres au travers des tons clairs qui leur étaient
superposés. Or, cette pratique n’a aucune raison d’être chez un copiste.
Elle n’est certes pas obligatoire, mais elle est compréhensible chez l’auteur
LE LAC DE BOLSENA, COPIE PAR RUCHET D’APRES POUSSIN
(Collection Ernest May, Paris.)
original qui n’a pas encore fixé ne varietur la place de tous les éléments
de sa composition. En fait, c’était une habitude de Poussin dans ses
paysages ornés de petites figures. Je l’ai antérieurement signalée tant
dans le Diogène que dans le Phocion du Louvre1.
D’autre part, la coupe de la composition rappelle plus d’un paysage de
Poussin, où l’on voit au premier plan un grand terrain qui se développe
enlre deux groupes d’arbres à droite et à gauche, ensuite une étendue d’eau
et, au delà, sur l’autre rive, des bâtiments étagés devant un horizon monta-
gneux. N’est-ce pas le schéma du célèbre tableau du Louvre, Orphée et
1. Burlington Magazine, avril 1922.
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