JACQUES BLANCHARD ET CHARLES-ALPHONSE DUERESNOY
de la première moitié du xvne siècle. Seul, de nos jours, s’en esl occupé
M. Henry Lemonnier ; il a tracé l’esquisse d’une histoire de la peinture durant
celte période, en résumant toutes les précieuses trouvailles d’archives, que
nous devons à la génération des Ghennevières, des Montaiglon et des
J.-J. Guiffrey, et les renseignements biographiques (beaucoup plus riches que
pour les époques précédentes) que nous fournissent les premiers historiens de
l’art français et surtout Félibien. Mais si les noms des artistes nous sont ainsi
relativement assez bien connus, la plupart de leurs œuvres nous échappent; ce
sonl toujours les mêmes tableaux, d’ordinaire conservés au Louvre, qu’on nous
offre comme échantillons ; et la méthode critique moderne, qui a obtenu de
si réels résultats notamment dans l’étude des xves siècles flamand et italien,
ne s’est encore jamais exercée dans le domaine qui nous intéresse ici. Les
peintres français du début du xvue siècle ont presque tous commencé leur
carrière par de longs séjours en Italie; or nous ne connaissons d’eux que
des exemples de leur maturité ; des tableaux exécutés après leur retour en
epuis l’exposition de 1904, les peintres français dits
primitifs (de la fin du xive siècle à l’avènement de
François Ier) sont à l’ordre du jour. Les récentes
enquêtes de MM. Dimier et Moreau-Nélaton ont
commencé à débrouiller à nos yeux l’histoire de
notre xvie siècle. Le xvme est toujours, depuis les
Concourt, le siècle favori de nos érudits. Le règne
de Louis XIV, les travaux de Le Brun à Versailles
onl également trouvé leurs historiens. Ce qui, de
notre peinture, reste le plus inconnu, c’est la part
de la première moitié du xvne siècle. Seul, de nos jours, s’en esl occupé
M. Henry Lemonnier ; il a tracé l’esquisse d’une histoire de la peinture durant
celte période, en résumant toutes les précieuses trouvailles d’archives, que
nous devons à la génération des Ghennevières, des Montaiglon et des
J.-J. Guiffrey, et les renseignements biographiques (beaucoup plus riches que
pour les époques précédentes) que nous fournissent les premiers historiens de
l’art français et surtout Félibien. Mais si les noms des artistes nous sont ainsi
relativement assez bien connus, la plupart de leurs œuvres nous échappent; ce
sonl toujours les mêmes tableaux, d’ordinaire conservés au Louvre, qu’on nous
offre comme échantillons ; et la méthode critique moderne, qui a obtenu de
si réels résultats notamment dans l’étude des xves siècles flamand et italien,
ne s’est encore jamais exercée dans le domaine qui nous intéresse ici. Les
peintres français du début du xvue siècle ont presque tous commencé leur
carrière par de longs séjours en Italie; or nous ne connaissons d’eux que
des exemples de leur maturité ; des tableaux exécutés après leur retour en
epuis l’exposition de 1904, les peintres français dits
primitifs (de la fin du xive siècle à l’avènement de
François Ier) sont à l’ordre du jour. Les récentes
enquêtes de MM. Dimier et Moreau-Nélaton ont
commencé à débrouiller à nos yeux l’histoire de
notre xvie siècle. Le xvme est toujours, depuis les
Concourt, le siècle favori de nos érudits. Le règne
de Louis XIV, les travaux de Le Brun à Versailles
onl également trouvé leurs historiens. Ce qui, de
notre peinture, reste le plus inconnu, c’est la part