NOTES SUR RUBENS
199
pour les Jésuites de Louvain, dont Rooses (Œuvre, n° 460) n'a pas trouvé
de traces postérieures à 1789, et un Paysage avec des chèvres. Notre panneau
est désigné au susdit catalogue sous le titre inattendu : Un orage. Peut-être
les tons vifs du soleil couchant, dans le ciel lumineux, ont-ils été pris à
tort pour des éclairs? Mais acceptons les derniers mots de la désignation du
catalogue : « Précieux échantillon d’un peintre poète ». Le tableau reparut
Phot. Braun.
L ’ É T É
( Windsor-Castle. )
dans une vente faite à Manchester le 30 mai 1916 et nous en faisions l’acqui-
sition en 1920, à Londres.
Nous avons plus haut constaté les mésaventures de quelques dessins à la
plume de Rubens. Les dessins d’un autre genre, c’est-à-dire les études rapides
à la pierre noire et au lavis, ont eu, eux aussi, leur part d’attributions
erronées. On trouve, dans la belle collection du musée de Stockholm,
exécuté dans ce procédé, l’important dessin (0,565 x 0,414) que nous repro-
duisons page 200. Il est donné à van Dijck; P attribution est écrite en bas à
gauche, d’une main du xvme siècle. Mais est-elle exacte? Les lignes sont bien
flottantes, les formes bien rondes pour van Dijck. Et puis, on a la convic-
Médicis, des Géricault, des Prud’hon et la composition satirique de Watteau appelée
Le Docteur de Watteau. Même en supposant téméraires plusieurs des attributions,
il devait y avoir dans cet ensemble nombre de bons tableaux dont il serait bien
difficile aujourd'hui de retrouver la trace.
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pour les Jésuites de Louvain, dont Rooses (Œuvre, n° 460) n'a pas trouvé
de traces postérieures à 1789, et un Paysage avec des chèvres. Notre panneau
est désigné au susdit catalogue sous le titre inattendu : Un orage. Peut-être
les tons vifs du soleil couchant, dans le ciel lumineux, ont-ils été pris à
tort pour des éclairs? Mais acceptons les derniers mots de la désignation du
catalogue : « Précieux échantillon d’un peintre poète ». Le tableau reparut
Phot. Braun.
L ’ É T É
( Windsor-Castle. )
dans une vente faite à Manchester le 30 mai 1916 et nous en faisions l’acqui-
sition en 1920, à Londres.
Nous avons plus haut constaté les mésaventures de quelques dessins à la
plume de Rubens. Les dessins d’un autre genre, c’est-à-dire les études rapides
à la pierre noire et au lavis, ont eu, eux aussi, leur part d’attributions
erronées. On trouve, dans la belle collection du musée de Stockholm,
exécuté dans ce procédé, l’important dessin (0,565 x 0,414) que nous repro-
duisons page 200. Il est donné à van Dijck; P attribution est écrite en bas à
gauche, d’une main du xvme siècle. Mais est-elle exacte? Les lignes sont bien
flottantes, les formes bien rondes pour van Dijck. Et puis, on a la convic-
Médicis, des Géricault, des Prud’hon et la composition satirique de Watteau appelée
Le Docteur de Watteau. Même en supposant téméraires plusieurs des attributions,
il devait y avoir dans cet ensemble nombre de bons tableaux dont il serait bien
difficile aujourd'hui de retrouver la trace.