LE CHATEAU DE BURY ET ERA GIOCONDO
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exerçaient leur droit de réméré, devraient lui rembourser ce qu'il aurait
employé à cette construction à concurrence d’un maximum de 1.000 écus
soleil. La renonciation par les vendeurs à la faculté de réméré, que Robertel
acheta 1.200 écus le 23 décembre 1513, s’explique aussi bien en cette hypo-
thèse : il est à penser que les travaux avaient déjà entrainé une dépense qui
excédait de bien plus de 1.200 écus la somme de 1.000 écus qui pouvait au
maximum être remboursée
à Robertel : celui-ci a
trouvé plus avantageux de
consentir ce nouveau sacri-
fice pour se mettre à l’abri
d’une éviction qui eût été
aussi onéreuse pour lui
qu’avantageuse aux ven-
deurs. La date de 1511
paraît donc pouvoir être
acceptée sans beaucoup de
chance d’erreur pour le
commencement de l’entre-
prise.
Les travaux ne pou-
vaient être terminés à
l’avènement de Fran-
çois Ier. De fait, parmi
ces mêmes pierres scul-
ptées recueillies dans les
ruines, on remarque un
fragment parfaitement
reconnaissable d’un G
entouré de mouchetures
d’hermine, initiale de la
reine Claude, et, d’après un dessin de Du Cerceau conservé au British
Muséum et gravé dans les Plus excellents bastiments de France, la façade
du petit pavillon qui culminait au sommet du bâtiment principal était
ornée des initiales de François I<;r et de Claude. Ce dernier fait indi-
querait que l’achèvement de la construction ne peut avoir beaucoup
dépassé la mort de cette princesse, survenue le 20 juillet 1524. Au surplus,
dans des lettres du mois de juin 1526 *, François Iur parle du « chasteau de 1
1. Arch. de Loir-et-Cher, E Titres du comté de Rostaing: Bury et Molineuf.
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exerçaient leur droit de réméré, devraient lui rembourser ce qu'il aurait
employé à cette construction à concurrence d’un maximum de 1.000 écus
soleil. La renonciation par les vendeurs à la faculté de réméré, que Robertel
acheta 1.200 écus le 23 décembre 1513, s’explique aussi bien en cette hypo-
thèse : il est à penser que les travaux avaient déjà entrainé une dépense qui
excédait de bien plus de 1.200 écus la somme de 1.000 écus qui pouvait au
maximum être remboursée
à Robertel : celui-ci a
trouvé plus avantageux de
consentir ce nouveau sacri-
fice pour se mettre à l’abri
d’une éviction qui eût été
aussi onéreuse pour lui
qu’avantageuse aux ven-
deurs. La date de 1511
paraît donc pouvoir être
acceptée sans beaucoup de
chance d’erreur pour le
commencement de l’entre-
prise.
Les travaux ne pou-
vaient être terminés à
l’avènement de Fran-
çois Ier. De fait, parmi
ces mêmes pierres scul-
ptées recueillies dans les
ruines, on remarque un
fragment parfaitement
reconnaissable d’un G
entouré de mouchetures
d’hermine, initiale de la
reine Claude, et, d’après un dessin de Du Cerceau conservé au British
Muséum et gravé dans les Plus excellents bastiments de France, la façade
du petit pavillon qui culminait au sommet du bâtiment principal était
ornée des initiales de François I<;r et de Claude. Ce dernier fait indi-
querait que l’achèvement de la construction ne peut avoir beaucoup
dépassé la mort de cette princesse, survenue le 20 juillet 1524. Au surplus,
dans des lettres du mois de juin 1526 *, François Iur parle du « chasteau de 1
1. Arch. de Loir-et-Cher, E Titres du comté de Rostaing: Bury et Molineuf.