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https://doi.org/10.11588/diglit.26704#0427
de Strasbourg y Livre II. 407
nuage orageux , que celui - ci parcourt en
très-peu de temps , il eft toujours très impru-
dent de fonner quand il tonne. Si la nuée effc
perpendiculaire fur la tour , les fonneurs font
le plus en danger d’en être frappés, parceque
les cordes qu’ils tiennent à la main , forment
une efpece de conducteur, qui peut commu-
niquer jufqu’à eux la commotion électrique.
Un abus, qui expofe inutilement la vie
des hommes & détermine la chiite du ton-
nerre fur les églifes, ne peut donc être trop
tôt aboli (/•). Les prières de la bénédiction
des cloches, objeCtera-t-on , ne femblent-elles
pas les deftiner à détourner l’orage. Cela eft
vrai : mais il s’agit ici d’un fait purement
phyftque. L’églife n’a introduit cet article
de la formule de la bénédiction des cloches ,
que fur l’opinion ancienne, où étaient les
fcolaftiques , de l’impreftïon naturelle , que
leur mouvement pouvait faire fur le nuage
par les ondulations que leur fon produifait
dans l’air. D’ailleurs l’ufage de fonner quand
il tonne, était autrefois fuivi de l’affemblée
des fidèles dans le lieu faint pour y prier le
Seigneur de chaiTer les orages de leurs têtes
& de ne pas laiffer détruire en un jour l’ou-
vrage & l’efpoir d’une année. On fonne
encore aujourd’hui dans beaucoup d’endroits
d’Alface pendant la nuit, lorfque la campagne
eft menacée de quelque forte gelée fur la fin
du mois d’avril , ou dans les premiers jours
de mai.
( æ ) Voyez les affiches de Metz , 24 mai i7Si , pag. 164.
Ce 4
nuage orageux , que celui - ci parcourt en
très-peu de temps , il eft toujours très impru-
dent de fonner quand il tonne. Si la nuée effc
perpendiculaire fur la tour , les fonneurs font
le plus en danger d’en être frappés, parceque
les cordes qu’ils tiennent à la main , forment
une efpece de conducteur, qui peut commu-
niquer jufqu’à eux la commotion électrique.
Un abus, qui expofe inutilement la vie
des hommes & détermine la chiite du ton-
nerre fur les églifes, ne peut donc être trop
tôt aboli (/•). Les prières de la bénédiction
des cloches, objeCtera-t-on , ne femblent-elles
pas les deftiner à détourner l’orage. Cela eft
vrai : mais il s’agit ici d’un fait purement
phyftque. L’églife n’a introduit cet article
de la formule de la bénédiction des cloches ,
que fur l’opinion ancienne, où étaient les
fcolaftiques , de l’impreftïon naturelle , que
leur mouvement pouvait faire fur le nuage
par les ondulations que leur fon produifait
dans l’air. D’ailleurs l’ufage de fonner quand
il tonne, était autrefois fuivi de l’affemblée
des fidèles dans le lieu faint pour y prier le
Seigneur de chaiTer les orages de leurs têtes
& de ne pas laiffer détruire en un jour l’ou-
vrage & l’efpoir d’une année. On fonne
encore aujourd’hui dans beaucoup d’endroits
d’Alface pendant la nuit, lorfque la campagne
eft menacée de quelque forte gelée fur la fin
du mois d’avril , ou dans les premiers jours
de mai.
( æ ) Voyez les affiches de Metz , 24 mai i7Si , pag. 164.
Ce 4