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— 177 —

désintéressement complet. Notre célèbre artiste a
voulu prendre sa part dans le magnifique tribut de
reconnaissance payé par toute une génération d’in-
stituteurs et d’élèves au digne vétéran de l’enseigne-
ment. Le portrait de M. Braun est une œuvre
superbe. Une chaleureuse ovation a été faite en cette
circonstance à M. Slingeneyer, qui y a répondu avec
cette éloquence enthousiaste et convaincante qui
semble être le reflet de son talent de peintre.

— On a parlé de peintures murales découvertes
au château de Gérard le Diable, à Gand. Nous
sommes allé voir et nous avons pu nous convaincre
qu’elles sont d’un médiocre intérêt. Ce sont des per-
sonnages du nouveau Testament, debout, de grandeur
naturelle et placés au centre des panneaux de la
grande salle à l’étage supérieur, salle qui futjadis une
chapelle. Ces peintures, d’un dessin ordinaire et
traitées dans des tons ocrés, rouges et jaunes, datent
du xvie siècle. Le château de Gérard le Diable pos-
sède mieux que cela : c’est la salle du rez de chaussée,
magnifique construction du xme siècle, remarqua-
blement conservée et qui offre un admirable spécimen
de l’architecture du temps. C’était autrefois une
boulangerie, aujourd’hui on en a fait une scierie et
pendant que nous y, étions, on est venu voir si ou
pouvait en faire une écurie pour les chevaux d’un
escadron de chasseurs. S’il nous est permis d’émettre
un avis au sujet de la destination que devrait recevoir
ce superbe local, nous dirons qu’il convient, sous
tous les rapports, pour la formation d’un musée com-
munal lapidaire. On pourrait y sauver, c’est le mot,
les splendides échantillons de la sculpture et de l’ar-
chitecture flamandes anciennes, qui, à l’heure qu’il
est, s’émiettent littéralement aux ruines de la chapelle
St-Macaire, où nous avons vu récemment, une superbe
enseigne de marchand de vin du xvie siècle, enseigne
en pierre blanche, fouillée d’un travail exquis et qui
chaque jour voit disparaître un des élégants détails
qui en font une œuvre unique en son genre. 11 est
certes très heureux d’avoir pu réfugier provisoirement
aux ruines de St Macaire, les échantillons dont nous
parlons, et nous considérons comme un devoir de
remercier la Commission communale des anciens mo-
numents, pour les soins qu’elle a énergiquement
déployés dans la sauvegarde de ces objets ; mais le
moment est venu, nous semble-t il, puisqu’on a la
salle du château de Gérard le Diable, de régulariser
une position flottante depuis longtemps, et de con-
stituer enfin un musée lapidaire qui serait une des
curiosités et des raretés du pays.

— On annonce que la prochaine exposition artis-
tique de Bruxelles, aura lieu dans une construction
provisoire qni sera établie au Petit Sablon. Puisqu’il
s’agit d’une baraque, pourquoi ne pas la faire dans
la cour du musée de l’industrie? De toutes les appro-
priations provisoires, on se rappellera que c’est celle
qui a le mieux réussi, il y a un certain nombre
d’années. Nos places publiques sont généralement
le siège d’une circulation active qui ne fait qu’aug-
menter. La cour du musée échappe au moins à cet
inconvénient et, sous ce rapport, comme sous beau-
coup d’autres, convient à merveille.

— M. de Caumont, sa vie et ses œuvres. Tel est le
titre d’un beau travail que la reconnaissance française,
dans la personne de M. E. de Robillard de Beaupaire,
conseiller à la Cour d’appel de Caen, vient d’élever à
la mémoire de celui qui a introduit dans les mœurs
modernes le respect des monuments anciens. Cette
monographie sera lue avec un énorme intérêt; on y
verra à quels efforts M. de Caumont s’est livré pour
parvenir aux heureux résultats qu’il a obtenus. Une
note de M. Le Petit, secrétaire-général de la société
française d’archéologie, jointe à la brochure de
M. de Robillard, nous apprend que le projet de
statue que la ville de Bayeux voudrait ériger à de
Caumont, va se réaliser. Cette œuvre sympathique
reçoit son développement régulier, et déjà une somme
de douze mille francs a été réunie. On est autorisé à
croire que là ne s’arrêtera pas l’élan de la gratitude
publique (1).

— L’ouvrage de M. G. Lagye sur \’Exposition des

(1) On peut adresser les sommes pour lesquelles on
désire souscrire, soit àl’administration du Journal des
Beaux-Arts, soit à M. Le Petit, curé-doyen de
Tilly sur Seulles.

Halles centrales, touche à sa fin. C’est un résumé
utile et très intéressant, qui restera comme la consta-
tation du degré d’avancement auquel sont arrivées,
en 1874, un certain nombre d’industries artistiques
chez nous... et ailleurs, car, il faut le dire, la part du
travail national proprement dit, a été très minime
dans cet élégant étalage des Halles centrales.

— A la vente de livres qui aura lieu le Ie1' Décem-
bre et jours suivants chez Ch. Peeters, à .Louvain,
on remarque une collection complète du Journal d’ar-
chitecture de César Daily, reliée eu maroquin rouge
et dorée sur tranche. Cette collection est rare. Avis
aux amateurs.

— Le troisième article sur l’exposition historique
de Milan paraîtra dans notre prochain numéro. Il est
consacré à la Céramique.

— Un des écrivains d’art distingués de l’Alle-
magne, M. le Dr Wilhelm Schmidt, vient d’être
nommé conservateur du cabinet des Estampes à
Munich.

ACADÉMIE ROYALE DES BEAUX-ARTS

A ANVERS.

GRAND CONCOURS D’ARCHITECTURE.

Le Conseil d’Administration a l’honneur de porter
à la connaissance des intéressés . —• Que, conformé-
ment aux arrêtés royaux des 25 février 1847, 15
septembre 1849, 27 mars 1855 et 24 mai 1862, le
grand Concours annuel, dit Concours de Rome, sera
ouvert en T875, à I’Architecture. — Le Concours
est accessible à tout architecte ou élève architecte
belge de naissance ou naturalisé, et âgé de moins de
30 ans le jour de l’ouverture. ■— Le lauréat recevra,
pendant quatre ans, uuq pension de 4,000 francs,
pour continuer ses études à l’étranger. — Le Jury
pourra, en outre, décerner un seco d prix et une
mention honorable. — Le second prix consiste en
une médaille d’or de la valeur de 300 francs, il peut
être accordé en partage ainsi que la mention hono-
rable. — Six concurrents seulement seront admis au
Concours. —■ Le Concours sera précédé d’un examen
ou épreuve d’admission. — S’il n’y a pas plus de six
postulants inscrits, l’épreuve d’admission ne sera pas
imposée à ceux qui, à l’occasion d’un grand Concours
en architecture ouvert antérieurement à Anvers,
auraient satisfait au même examen : ces derniers
seront, sans épreuve nouvelle, admis d’emblée au
Concours. — Si le nombre des inscrits dépasse le
chiffre de six, ils devront tous se présenter à l’examen
qui, dans ce cas, tiendra lieu de Concours prépara-
toire, et les six postulants qui auront le mieux
répondu sur toutes les matières du programme pour-
ront seuls prendre part au Concours définitif. — Les
matières de l’examen sont indiquées surle Programme,
conformément aux arrêtés et instructions ministérielles
des 17 et 19 avril 1852, 12 mars 1858 et 25 mai 1871.
— L’examen aura lieu le lundi 5 juillet 1875, à dix
heures du matin, à l’Académie royale des Beaux-Arts,
à Anvers. — Le Concours commencera le lundi 12
juillet, à 8 heures du matin.

L’artiste qui désirerait prendre part au Concours
devra s’adresser par écrit à l’Administrateur soussigné,
ou, en personne, au bureau de l’Académie. Il devra,
pour établir son âge et sa nationalité, produire son
acte de naissance et, au besoin, son acte de naturali-
sation. — L’acte de naissance devra être signé par le
Bourgmestre ou par l’écherin délégué; il ne suffit pas
d’une pièce délivrée en forme dite de renseignement
administratif. — En prenant son inscription, le pos-
tulant donnera son adresse exacte (commune, rue, n»),
il fera connaître en même temps l’établissement où il
fait ou a fait ses études artistiques, et prendra son
inscription comme élève de l’Académie ou de l’atelier
qu’il désignera. — Les demandes d’inscription seront
reçues jusqu’au samedi 19 juin, à midi.

Fait à Anvers, le 1 novembre 1874.

Le Gouverneur de la Province,
Président du Conseil d’Administration,
Chevalier En. PYCKE.

L’A dministrateur,

G. KEMPENEERS.

IPériotiMtcs itturfvés.

Musée universel. N. lit. Texte : Voyage de M. Ney
Elias à travers la Mongolie. — Les Instituteurs pri-
maires — Un Dessin attribué à Prud’hon — L’Asphalte.

— La Poudre et les Mouches. — Sous les Hêtres —
Les Faisans. — L’Oncle Paterson, nouvelle. — Récréa-
tions scientifiques : la Pêche aux éponges. — Les
Fourmis africaines. - Pensées. — Petite Gaz tte.

Gravures : L’Antilope à corne de lyre, ou chèvre
jaune. — Figure allégorique attribuée à Prud’hon. —
La Poudre et les Mouches (3 gravures!. — La Nature
animée : les Faisans. — Récréations scientifiques :
la Pêche aux éponges ; Appareil plongeur pour les
mines ; Scaphandre.

N 112 Texte .- Les Secrétaires de l’Académie des
Sciences. — La Production des métaux précieux. —
Les Timidités de M Ludovic, nouvelle —Voyage de
M. Ney Elias à travers la Mongolie. — Les Basques. -—
Jeux de société : Jeu de la dentelle. — La Raréfaction
de l’air. — Récréations industrielles : le Sel. — Lu
dernière étape. — Mœurs militaires : Les Mess anglais
et les prussiens. — Petite Gazette.

Gravures : François Arago. — Condorcet. — Trou-
peaux de chevaux sauvages. — L’Ane sauvage de Mon-
golie — Type de contrebandier basque. — Paludiers
et Sauniers bretons. — Marais salants de la Camargue.

N. 113. Tkxte : L’Argenterie artistique de Lune-
bourg. — Le Théâtre au XVIII’ siècle. — Les Funé-
railles d’un prince indien — Le Phylloxéra. — L’Age
de pierre dans la Grande-Bretagne.— Progrès au Japon.

— Pas moyen ! — Les Timidités de Ludovic, nouvelle.

— Thorwaldsen. — La Publicité. — La Consommation
du 1er aux Etats-Unis. — Origine du jeu des échecs. —
Petite Gazette

Gravures : Aiguière et son bassin. — Le Phylloxéra
(3 gravures).—Transport d’un éléphant à bord d’un
steamer. — Pas moyen ! — Thorwaldsen (5 gravures).

Illustration européenne. N. 3. Gravures : S. A. R. le
Prince Philippe de Saxe. — L’Indécision — Ça mord !
ou une partie de pêche nu bord de la Semois. — Les
Templiers de Visé.

Texte : Nos gravures. — Chronique de Partout —
Les Mangeurs d’Escargots. — Le Trésor de l'Abîme
(roman). — Les Aventures d'un Miroir — Un entretien
par signes. — Les Poètes belges — Un chant populaire
Oriental. —Les Templiers de Visé (légende).

Gazette des Beaux-Arts de Leipzig. N. 2 : La Galerie
Suermondt (suitei. — Le goût et la mode. Etude esthé-
tique — Le nouveau palais à Stuttgart (cinq bois) —
Sur les travaux de Carstens (un bois), — Notices ctrois
bois). — Le fumeur, d’après Mieris. Eau-forte de
Courtry. — Paysage, d’après Vander Meer, eau-forte de
Flameng. — Le banquet de Platon, gravure au trait de
Merz.

— Kunstund Kunslgewerbe auf der Wiener Wellaus-
stellung. N" XV et XVI. — Trente-deux bois représen-
tant les objets les plus saillants de l'exposition dans
toutes les branches de l'art industriel. A ces deux
livraisons sont annexées cinq belles eaux-fortes dont
voici l’énumération : Le repas dans la fuite, de Neu-
mann d'après C. IIofT. — La Cène, de Unger d’après
Gebhardt. — La partie perdue, de Neumann d’après
Grülzner. — Le marché au poisson de Chiogga, de Unger
d’après Schônn. — Paysage près Lunebourg, de Fischer
d'après Lichtenfels. Cet ouvrage qui contient pr's de
400 gravures est actuellement achevé et forme un
superbe volume qui est le souvenir le plus complet,
sous le rapport de l’art industriel, qui se soit conservé
de cette fameuse exposition de Vienne Nous recom-
mandons instamment la publication de M. de Lutzow à
nos nombreux lecteurs.

a. rv Norv o k u** .

KUNST UND KUNSTGEWERBE

AUF

(1er Wiener Welîaussleüung

unter Mitwirkung von Fachgenossen heraus-
gegeben von Carl von Lutzow. Mit 388
Holzschnitten und 5 Kupfern. Leipzig,
E A. Seeniann. hoch 4 br. 10 2/3 Thlr.
 
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