Académie des Sciences <Paris> [Hrsg.]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (2.1702/12(1735)) [Cicognara, 917B]

APPROUVÉES PAR l’AcADÉMIE.

âp

1702.”

ÉPROUVETTE—

A P O U D R E,

PROPOSÉE

PAR M. D U MÉ.

OFFICIER D’AR TILLERIE.

ON sait qu’il y a des poudres qui font de plus granas
effets les unes que les autres. Pour connoître la
force des différentes poudres, on pourra se servir d’un
tuyau quarré & recourbé, tel que ACDBFGHE, dont
le bout CD sera bouché ; & l’autre GH sera ouvert;
après avoir établi ce tuyau dans une piece de bois qui lul
servira de pied, de maniere que le côté AB soit bien
perpendiculaire, on y mettra de l’eau à la hauteur que
î’on voudra, après quoi on mettra un pouce cube de
poudre dans l’intérieur de la vis M, de maniere qu’elle
ne puisse pas tomber dans le tuyau ; & après avoir bien
fermé cette vis, on lachauffera assez pour que la poudre
prenne feu,ôt dilate tout l’air qu’elle contient ; cet air qui
ne trouve point d’issue , presse l’eau & la chasse hors du
tuyau par l’ouverture GH, Ôt la poudre qui en chassera le
pius sera sans difüculté la plus forte ; & comme chaque
rang NO contient ioo pouces cubes, l’on pourra dire
qu’unepoudre aura chasfé trois ou quatre miile pouces cu-
bes d’eau, plus ou moins. Par exemple, si on a rempli ie
tuyau jusqu’au haut du goulet NNOO, & que l’eau après
Pexpérience ait baisfé jusqu’au rang où esl marqué 2000,