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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0406

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392 ORUltli DES LOASÉES.

groupes, un certain nombre se transforment en staminodes. C'est quelque
chose d'analogue à ce que j'ai déjà indiqué dans quelques espèces de
Tilleuls.

Pistil. Au fond de l'enlonnoir iloral des Menzelia et des Bartonia,
comme au fond du cratère récepfaeulairc des Cajophora et des Loasa, une
nouvelle cavité se forme. Plus étroite que la première, elle laisse une mar-
gelle sur laquelle trois bourrelets semi-lunaires se montrent. Ces trois
bourrelets sont les rudiments du style, et la cavité qu'ils limitent le rudiment
de l'ovaire. Cette cavité devient très profonde ; sur ses parois apparaissent
trois cordons blanchâtres qui s'étendent d'un bout à l'autre, et qui sont les
placentas. Ces trois cordons, alternes avec les bourrelets semi-lunaires,
grossissent; un sillon longitudinal les divise chacun en deux branches, et
les ovules naissent à leur surface. Dans les Bartonia, il n'y a qu'une seule
sérié d'ovules sur chaque branche placentaire, et les ovules se développent
de haut en bas. Dans les Cajophora, il y a plusieurs séries d'ovules sur
chaque branche placentaire , et les ovules naissent d'abord à mi-hauteur,
en sorte qu'aux deux extrémités des placentas ils sont beaucoup plus jeunes
que vers le milieu. Dans les Cajophora comme dans les Bartonia, les ovules
n'ont qu'une seule enveloppe et sont, anatropes.

Pendant que la cavité se creuse davantage et que les placentas se mon-
trent sur les parois, les trois petits bourrelets semi-lunaires grandissent et
sont soulevés par une membrane commune qui forme le style. Mais, par
un phénomène qu'on rencontre dans d'autres plantes, les placentas font
saillie au dehors de la cavité ; ils dépassent en hauteur le milieu des bour-
relets semi-lunaires, et constituent trois stigmates placentaires.

Dans les Cajophora, aussitôt après la fécondation, les pétales et les éta-
mines se flétrissent, et tombent, et l'on voit l'ovaire infère, qui était d'abord
complètement droit, se tordre de plus en plus ; en sorte qu'à la maturité du
fruit, les côtes du péricarpe sont en spirale, fruclus spiraliter costatus.

Lorsque j'ai exposé l'organogénie de la (leur des Cactées, j'ai fait voir
que dans l'ovaire de ces plantes , qui est uniloculaire cl à placentas parié-
taux , l'évolution des ovules a lieu de la base au sommet; or je viens de
montrer que dans l'ovaire à placentas pariétaux des Bartonia, elle a lieu du
sommet à la base pet dans l'ovaire à placentas pariétaux des Cajophora ,
elle a lieu à mi-hauteur, et de là au sommet et à la base. Qu'est-ce à dire?
Faut-il conclure qu'il y a trois modes d'évolution des ovules, ou n'y a-t-il
là que trois modifications diverses du même mode, modifications résultant
de circonstances secondaires ? Pour résoudre celle question , il est néces-
saire d'étudier encore quelques autres ordres.
 
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