Varia.
27
VA El A.
Petites notes de critique et de philologie, par Kael Piehl.
(Suite t.)
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§13. ($s = l J^^ff- Cette équation nous est fournie par un coffre de momie,
de date très récente, qui est déposé au Museo curco de Bologne. Le monument, qui a été
publié, quoique moins correctement, par M. Kminek-Szedlo2 contient le passage suivant:
Jj^^^( - "^g^Zf7 (b-v/y Cl11^ me* nors ^e c^0U^e l'exactitude de l'identification que nous
venons de proposer.
Le signe curieux et rare qui forme le sujet de ce paragraphe est composé de deux
éléments distincts, dont l'un ressemble à une colonne l'autre à une peau d'animal. Des
recherches plus approfondies feront sans doute reconnaître si nous avons ici affaire à un
caractère d'origine phonétique, ou si la valeur phonétique est due à un remaniement postérieur.
§ 14. Atïc/4 £lpYJ{A£Va. Les dictionnaires de toutes les langues renferment au moins
quelques exemples de mots qui ne se rencontrent que dans une expression ou un proverbe,
si la langue en question est encore parlée, ou dans un passage de la littérature, si la langue
est déjà morte. Mais, tout en admettant la possibilité de l'existence de ces mots, que l'on
nomme, d'après un usage généralement répandu, a-a; dpr^évy., il est cependant de bonne
philologie de n'en admettre, dans une langue morte, que dans le cas de nécessité absolue,
et avec la possibilité d'invoquer en même temps des analogies pour la formation du mot en
question, en y comprenant aussi l'indication de mots apparentés. Sinon, le mot doit paraître
ambigu, et il devient alors expédient de recourir à tous les moyens raisonnables pour s'en
débarrasser.
Le procédé dont se servent d'autres sciences philologiques pour le traitement des
soi-disants StocÇ eîpYjixéva doit aussi être acceptable pour la philologie égyptienne. Je veux
m'efforcer, dans la suite, d'appliquer ce procédé à quelques mots du dictionnaire qui m'ont
paru suspects. «Le dictionnaire n'est-il pas l'instrument qu'il importe le plus de perfectionner?»
1) Voir, T. i, p. 133 à 138, 196 à 205.
2) Saggio Filologico jper V apjpj'endimento délia lingua e scritura egiziana, pl. ^, fîg. 3. La traduction
de l'éditeur du passage ci-dessus mentionné, «Possa accordare doni regii Seb, il capo sulla sua collina fra
»i compagni, signore di Toser» (p. 77 de l'ouvrage cité) n'est pas aussi exacte qu'on pourrait le désirer.
— Pour le sigue
on peut consulter la forme qu'en présentent les deux stèles ptolémaiques, dernière-
ment publiées par M. Reinisch (Cfa-eslomathie, pl. 20 et 21). J'ignore sur quoi s'appuie M. e. de Bergmann
(Hieroglyphische Inschriften, p. 12) pour lire le nom du dieu
de la grande inscription de Miramar,
Nem, — contrairement à l'opinion de M. Lauth (Alexander in Aegypten, p. 60). — Toutefois cette lecture
est possible, si l'on considère le changement qui se manifeste dans les sons labiaux vers les dernières
époques de l'hiéroglyphique (cf. par exemple la forme Jj jj avec la forme traditionnelle du dieu
qui porte ce nom, et en outre, les transcriptions grecques Kvijcp, Kvouipiç, Xvou(3tç, Xvouoi;; Grébaut, dans les
Mélanges, vol. iii, p. 61).
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Petites notes de critique et de philologie, par Kael Piehl.
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§13. ($s = l J^^ff- Cette équation nous est fournie par un coffre de momie,
de date très récente, qui est déposé au Museo curco de Bologne. Le monument, qui a été
publié, quoique moins correctement, par M. Kminek-Szedlo2 contient le passage suivant:
Jj^^^( - "^g^Zf7 (b-v/y Cl11^ me* nors ^e c^0U^e l'exactitude de l'identification que nous
venons de proposer.
Le signe curieux et rare qui forme le sujet de ce paragraphe est composé de deux
éléments distincts, dont l'un ressemble à une colonne l'autre à une peau d'animal. Des
recherches plus approfondies feront sans doute reconnaître si nous avons ici affaire à un
caractère d'origine phonétique, ou si la valeur phonétique est due à un remaniement postérieur.
§ 14. Atïc/4 £lpYJ{A£Va. Les dictionnaires de toutes les langues renferment au moins
quelques exemples de mots qui ne se rencontrent que dans une expression ou un proverbe,
si la langue en question est encore parlée, ou dans un passage de la littérature, si la langue
est déjà morte. Mais, tout en admettant la possibilité de l'existence de ces mots, que l'on
nomme, d'après un usage généralement répandu, a-a; dpr^évy., il est cependant de bonne
philologie de n'en admettre, dans une langue morte, que dans le cas de nécessité absolue,
et avec la possibilité d'invoquer en même temps des analogies pour la formation du mot en
question, en y comprenant aussi l'indication de mots apparentés. Sinon, le mot doit paraître
ambigu, et il devient alors expédient de recourir à tous les moyens raisonnables pour s'en
débarrasser.
Le procédé dont se servent d'autres sciences philologiques pour le traitement des
soi-disants StocÇ eîpYjixéva doit aussi être acceptable pour la philologie égyptienne. Je veux
m'efforcer, dans la suite, d'appliquer ce procédé à quelques mots du dictionnaire qui m'ont
paru suspects. «Le dictionnaire n'est-il pas l'instrument qu'il importe le plus de perfectionner?»
1) Voir, T. i, p. 133 à 138, 196 à 205.
2) Saggio Filologico jper V apjpj'endimento délia lingua e scritura egiziana, pl. ^, fîg. 3. La traduction
de l'éditeur du passage ci-dessus mentionné, «Possa accordare doni regii Seb, il capo sulla sua collina fra
»i compagni, signore di Toser» (p. 77 de l'ouvrage cité) n'est pas aussi exacte qu'on pourrait le désirer.
— Pour le sigue
on peut consulter la forme qu'en présentent les deux stèles ptolémaiques, dernière-
ment publiées par M. Reinisch (Cfa-eslomathie, pl. 20 et 21). J'ignore sur quoi s'appuie M. e. de Bergmann
(Hieroglyphische Inschriften, p. 12) pour lire le nom du dieu
de la grande inscription de Miramar,
Nem, — contrairement à l'opinion de M. Lauth (Alexander in Aegypten, p. 60). — Toutefois cette lecture
est possible, si l'on considère le changement qui se manifeste dans les sons labiaux vers les dernières
époques de l'hiéroglyphique (cf. par exemple la forme Jj jj avec la forme traditionnelle du dieu
qui porte ce nom, et en outre, les transcriptions grecques Kvijcp, Kvouipiç, Xvou(3tç, Xvouoi;; Grébaut, dans les
Mélanges, vol. iii, p. 61).
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