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Les peuples de la mer confédérés contre l'Egypte.
» Ammon-Kâ, maître de Kamak, [marcha] devant moi, Harmakhis [alla à ma droite ?, et ! mou
» père Ammon, maître de Karnak, [donna] la vaillance à [mon] sabre, si bien que nul ennemi
» ne tint] contre ma Majesté!»......les gens de l'aile sud à Taanaki, et l'aile nord sur le
» terrain au sud de Magiddi. Alors Sa Majesté poussa un cri.............ils furent abattus;
» alors ce vaincu [de Kodshou......j.
G. Maspero.
(Sera continué.)
LES PEUPLES DE LA MER,
CONFÉDÉRÉS CONTRE L'ÉGYPTE, AU TEMPS DE MÉRI-EN-PHTAH.
(Réponse à une objection contre l'interprétation ethnographique de ce texte.)
Par
Félix Robiou.
Depuis que M. de Rouge avait fait connaître aux lecteurs de la Revue archéologique
(1867) l'invasion tentée en commun contre l'Egypte par des peuples libyens et des aven-
turiers venus du nord de la Méditerranée, il avait été unanimement reconnu que les identifi-
cations proposées par lui étaient exactes, que les Achéens, les Sicules, les Sardes et les
Tyrrhéniens ou Toscans étaient désignés, dans l'inscription qui contient ce récit, sous les noms
1) La grandeur des lacunes m'empêche d'essayer la restitution de la lettre du texte : le sens
général se rétablit sans trop de peine. La présence de Q^|| dans les débris des premières lignes montre
un discours du roi : la présence de | un peu plus loin montre qu'on était entré dans le récit. Le
discours royal renferme une description de la bravoure de Thoutmôs III et les allusions ordinaires à la
protection dont les dieux couvrent le souverain. Dans ce qui suit, il est question d'une armée dont l'aile
sud est à Taànak et l'aile nord sur le terrain au sud de Magiddi : ce ne peut galères être ici que l'armée
syrienne qui, placée au débouché des routes qui traversent le Carmel, ne pouvait en effet, comme nous le
verrons plus loin, occuper que ces positions. Le roi pousse contre elle son cri de guerre * fj |] (le
verbe, ici comme dans d'autres textes, n'aurait pas son déterminatif?) et, sans doute après un engagement
fort court, les ennemis sont culbutés et le prince de Qodsbou, ne désirant pas encore livrer une bataille
générale, se retire sur Magiddi. — La forme ^ (Ov/^ ^°U1 ^ nom ^e Taànak est donnée par
la copie de Champoi.lion (Notices manuscrites, T. II, p. 154, 8).
Les peuples de la mer confédérés contre l'Egypte.
» Ammon-Kâ, maître de Kamak, [marcha] devant moi, Harmakhis [alla à ma droite ?, et ! mou
» père Ammon, maître de Karnak, [donna] la vaillance à [mon] sabre, si bien que nul ennemi
» ne tint] contre ma Majesté!»......les gens de l'aile sud à Taanaki, et l'aile nord sur le
» terrain au sud de Magiddi. Alors Sa Majesté poussa un cri.............ils furent abattus;
» alors ce vaincu [de Kodshou......j.
G. Maspero.
(Sera continué.)
LES PEUPLES DE LA MER,
CONFÉDÉRÉS CONTRE L'ÉGYPTE, AU TEMPS DE MÉRI-EN-PHTAH.
(Réponse à une objection contre l'interprétation ethnographique de ce texte.)
Par
Félix Robiou.
Depuis que M. de Rouge avait fait connaître aux lecteurs de la Revue archéologique
(1867) l'invasion tentée en commun contre l'Egypte par des peuples libyens et des aven-
turiers venus du nord de la Méditerranée, il avait été unanimement reconnu que les identifi-
cations proposées par lui étaient exactes, que les Achéens, les Sicules, les Sardes et les
Tyrrhéniens ou Toscans étaient désignés, dans l'inscription qui contient ce récit, sous les noms
1) La grandeur des lacunes m'empêche d'essayer la restitution de la lettre du texte : le sens
général se rétablit sans trop de peine. La présence de Q^|| dans les débris des premières lignes montre
un discours du roi : la présence de | un peu plus loin montre qu'on était entré dans le récit. Le
discours royal renferme une description de la bravoure de Thoutmôs III et les allusions ordinaires à la
protection dont les dieux couvrent le souverain. Dans ce qui suit, il est question d'une armée dont l'aile
sud est à Taànak et l'aile nord sur le terrain au sud de Magiddi : ce ne peut galères être ici que l'armée
syrienne qui, placée au débouché des routes qui traversent le Carmel, ne pouvait en effet, comme nous le
verrons plus loin, occuper que ces positions. Le roi pousse contre elle son cri de guerre * fj |] (le
verbe, ici comme dans d'autres textes, n'aurait pas son déterminatif?) et, sans doute après un engagement
fort court, les ennemis sont culbutés et le prince de Qodsbou, ne désirant pas encore livrer une bataille
générale, se retire sur Magiddi. — La forme ^ (Ov/^ ^°U1 ^ nom ^e Taànak est donnée par
la copie de Champoi.lion (Notices manuscrites, T. II, p. 154, 8).