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im SUR DEUX TERMES ANATOMIQUES DU PAPYRUS EBERS
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3a \\ * m
ai construit des belvédères1 avec (V, 3) des fenêtres2, et j'ai creusé en avant3 un bassin,
couvert de fleurs de lotus. »
C'est ici que s'arrête la description des édifices de Mëdinet-Habou. Sans doute elle
n'est pas aussi complète que nous pourrions le désirer; sans doute elle est loin de satis-
faire pleinement notre curiosité; mais du moins elle nous fournit une image vivante de
ce grand sanctuaire, autrefois plein de mouvement et de bruit, aujourd'hui muet et
désert. Ramsès III a peut-être habité le palais de Nbankh, et l'on aime à se représenter
ce pharaon venant se reposer, au retour de ses campagnes, dans les kiosques ou sous les
salles d'ombrages de son parc de Médinet-Habou.
Lyon. 20 mars 1896.
SUR DEUX TERMES ANATOMIQUES DU PAPYRUS EBERS
PAU
Victor Loret
AWW\
LES AINES,
A part le Papyrus Ebevs, on n'avait signalé jusqu'ici, dans les dictionnaires
égyptiens, qu'un seul document qui renfermât le nom de membre NpJi : jj^ r. ^t^f|^
H (J. Dum., Kal. Insclir., CXV, 15), « la vache Hetm-it avec le lait sorti
/ □ W \\ I , Q
de ses deux pis ». H. Brugsch (Dict., p. 754) traduit par « pis » et tout, en effet,
dans le seul exemple connu du mot, concourt à justifier cette traduction : mention de la
vache et de son lait, emploi du duel et du dëterminatif ^7.
J'ai relevé plusieurs autres exemples de Nph. Tous viennent confirmer pleinement
le sens admis par Brugsch. Si je les cite au complet, c'est qu'ils nous donneront quelques
1. 4, ' . — Le sens est encore mal fixé. Toutefois, dans notre phrase, le pronom
I 1 I
peut
III
nous donner quelque indication. Il nous montre, en effet, que le possesseur grammatical des ^j^, est
un objet au pluriel; ce ne peut être, évidemment, que les vergers et les parcs. Les pama-ou sont donc dans
O O yr
les jardins. D'autre part, le verbe ^Jïp signifiant coir, on peut traduire « belvédères », peut-être « kiosques ».
tk <jTî> @ Q C7Z1
2. c'est, je crois, le seul exemple du mot A \S. \/ V\ H\ que l'on ait rencontré dans les textes.
D'après le dëterminatif, on voit que ces constructions ont quelque rapport avec la lumière (m)- On a traduit
par « fenêtres ».
n
, « en avant d'eux », c'est-à-dire en avant des jardins.
III
im SUR DEUX TERMES ANATOMIQUES DU PAPYRUS EBERS
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3a \\ * m
ai construit des belvédères1 avec (V, 3) des fenêtres2, et j'ai creusé en avant3 un bassin,
couvert de fleurs de lotus. »
C'est ici que s'arrête la description des édifices de Mëdinet-Habou. Sans doute elle
n'est pas aussi complète que nous pourrions le désirer; sans doute elle est loin de satis-
faire pleinement notre curiosité; mais du moins elle nous fournit une image vivante de
ce grand sanctuaire, autrefois plein de mouvement et de bruit, aujourd'hui muet et
désert. Ramsès III a peut-être habité le palais de Nbankh, et l'on aime à se représenter
ce pharaon venant se reposer, au retour de ses campagnes, dans les kiosques ou sous les
salles d'ombrages de son parc de Médinet-Habou.
Lyon. 20 mars 1896.
SUR DEUX TERMES ANATOMIQUES DU PAPYRUS EBERS
PAU
Victor Loret
AWW\
LES AINES,
A part le Papyrus Ebevs, on n'avait signalé jusqu'ici, dans les dictionnaires
égyptiens, qu'un seul document qui renfermât le nom de membre NpJi : jj^ r. ^t^f|^
H (J. Dum., Kal. Insclir., CXV, 15), « la vache Hetm-it avec le lait sorti
/ □ W \\ I , Q
de ses deux pis ». H. Brugsch (Dict., p. 754) traduit par « pis » et tout, en effet,
dans le seul exemple connu du mot, concourt à justifier cette traduction : mention de la
vache et de son lait, emploi du duel et du dëterminatif ^7.
J'ai relevé plusieurs autres exemples de Nph. Tous viennent confirmer pleinement
le sens admis par Brugsch. Si je les cite au complet, c'est qu'ils nous donneront quelques
1. 4, ' . — Le sens est encore mal fixé. Toutefois, dans notre phrase, le pronom
I 1 I
peut
III
nous donner quelque indication. Il nous montre, en effet, que le possesseur grammatical des ^j^, est
un objet au pluriel; ce ne peut être, évidemment, que les vergers et les parcs. Les pama-ou sont donc dans
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les jardins. D'autre part, le verbe ^Jïp signifiant coir, on peut traduire « belvédères », peut-être « kiosques ».
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2. c'est, je crois, le seul exemple du mot A \S. \/ V\ H\ que l'on ait rencontré dans les textes.
D'après le dëterminatif, on voit que ces constructions ont quelque rapport avec la lumière (m)- On a traduit
par « fenêtres ».
n
, « en avant d'eux », c'est-à-dire en avant des jardins.
III