529. — Bois. Hauteur, 0'" 18. Femme nue, debout, les pieds rapprochés, bras pen-
dants le long du corps, main gauche ouverte; la droite, fermée, portait un objet disparu.
Les bras, travaillés à part, sont rattachés aux épaules. Perruque à deux rouleaux tom-
bant sur les seins; derrière la tète, trois grosses tresses. Formes très allongées, grêles,
comme celles d'une adolescente.
Sur le plat du socle, devant les pieds, une inscription en cinq lignes horizontales,
INSCRIPTIOiN DE NABONIDE1
PAR
Fr.-V. Schkil, 0. P.
Cette nouvelle inscription de Nabonide fut rencontrée par des entrepreneurs en
quête de vieilles briques pour l'endiguement de l'Euphrate, — à Mudjellibeh, proche de
Hilleh. Elle est gravée sur une stèle de basalte, demi-circulaire: quatre colonnes sur la
partie plate, et sept sur la partie circulaire. Haute de 0ra60 à 0m70 environ, elle pouvait
mesurer beaucoup plus, avant d'être brisée à la partie supérieure, car les hiatus des textes
paraissent grands. Un pied cubique servait à la fixer sur un socle.
L'importance de ce monument fut signalée par M. Pognon, consul de France à
Bagdad, à Hamdi-bey, directeur du Musée Impérial de Constantinople, qui le fit aussitôt
transporter à la capitale.
Important, il l'est en effet, ce monument. Contre son habitude, Nabonide s'y révèle
un peu différent du roi sacristain que nous connaissions. Cette fois, il a quelque peu le
souci historique, subordonné, il est vrai, toujours au souci religieux. La première colonne
nous donne un petit récit de la destruction de Babylone par Sennachérib. La preuve
qu'il s'y agit de ce roi, c'est que le même texte nous apprend que depuis cette guerre où
Marduk fut emmené à Assur jusqu'à son retour, 21 ans se passèrent. Or nous savons par
la Chron. babyl. B, IV, 34, que Marduk rentra d'Assur à Babylone, la première année
de Samas-sum-ukin. En ajoutant à cette date (G68) la somme de 21, on obtient 689 qui
est précisément l'année de la destruction de Babylone par Sennachérib. Autre preuve,
ce roi dévastateur est dit avoir été tué par son fils ; or c'est bien ce que nous savons de
Sennachérib, par la Chron. babyl. B, III, 34, Bérose, et par la Bible qui double le chiffre
des meurtriers.
Assur est désigné par l'idéogramme, PAL-TI-LA- Kl plus facile à lire que PAL >—<
KL
L'Assyrie, ou du moins la partie avoisinant la Babylonie, est appelée pour la première
fois SU-GA-BUR-KI. Ce nom qui rappelle les noms sumériens de Sumer et Accad,
1. Des trois planches adjointes, les deux premières présentent des photographies du monument; la troisième,
une photographie d'estampage.
nlus une sixième sur le côté gauche du socle : _
dants le long du corps, main gauche ouverte; la droite, fermée, portait un objet disparu.
Les bras, travaillés à part, sont rattachés aux épaules. Perruque à deux rouleaux tom-
bant sur les seins; derrière la tète, trois grosses tresses. Formes très allongées, grêles,
comme celles d'une adolescente.
Sur le plat du socle, devant les pieds, une inscription en cinq lignes horizontales,
INSCRIPTIOiN DE NABONIDE1
PAR
Fr.-V. Schkil, 0. P.
Cette nouvelle inscription de Nabonide fut rencontrée par des entrepreneurs en
quête de vieilles briques pour l'endiguement de l'Euphrate, — à Mudjellibeh, proche de
Hilleh. Elle est gravée sur une stèle de basalte, demi-circulaire: quatre colonnes sur la
partie plate, et sept sur la partie circulaire. Haute de 0ra60 à 0m70 environ, elle pouvait
mesurer beaucoup plus, avant d'être brisée à la partie supérieure, car les hiatus des textes
paraissent grands. Un pied cubique servait à la fixer sur un socle.
L'importance de ce monument fut signalée par M. Pognon, consul de France à
Bagdad, à Hamdi-bey, directeur du Musée Impérial de Constantinople, qui le fit aussitôt
transporter à la capitale.
Important, il l'est en effet, ce monument. Contre son habitude, Nabonide s'y révèle
un peu différent du roi sacristain que nous connaissions. Cette fois, il a quelque peu le
souci historique, subordonné, il est vrai, toujours au souci religieux. La première colonne
nous donne un petit récit de la destruction de Babylone par Sennachérib. La preuve
qu'il s'y agit de ce roi, c'est que le même texte nous apprend que depuis cette guerre où
Marduk fut emmené à Assur jusqu'à son retour, 21 ans se passèrent. Or nous savons par
la Chron. babyl. B, IV, 34, que Marduk rentra d'Assur à Babylone, la première année
de Samas-sum-ukin. En ajoutant à cette date (G68) la somme de 21, on obtient 689 qui
est précisément l'année de la destruction de Babylone par Sennachérib. Autre preuve,
ce roi dévastateur est dit avoir été tué par son fils ; or c'est bien ce que nous savons de
Sennachérib, par la Chron. babyl. B, III, 34, Bérose, et par la Bible qui double le chiffre
des meurtriers.
Assur est désigné par l'idéogramme, PAL-TI-LA- Kl plus facile à lire que PAL >—<
KL
L'Assyrie, ou du moins la partie avoisinant la Babylonie, est appelée pour la première
fois SU-GA-BUR-KI. Ce nom qui rappelle les noms sumériens de Sumer et Accad,
1. Des trois planches adjointes, les deux premières présentent des photographies du monument; la troisième,
une photographie d'estampage.
nlus une sixième sur le côté gauche du socle : _