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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 18.1896

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [3]
DOI article:
Scheil, Jean-Vincent: Le culte de Gudêa sous la IIe dynastie d'Ur
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12158#0077

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64 LE CULTE DE GUDEA

sîtou, HxTshepsttou, vers la XArIIIe dynastie, non pas IlAÏrshopsUou : cette dernière
lecture ne s'appliquerait qu'aux temps voisins de la naissance du mot. D'autre part, la
chute du t nous reporte aux siècles où le T du féminin était tombé dans la prononciation,

c'est-à-dire à l'époque des Ramessides environ. La vocalisation en a pour _a est un

fait analogue à celui qu'on observe dans -—fl^ H,,"^^ RÀmsîssou, par exemple. Le mot
- a â- conservait encore son genre féminin, mais la distinction de /w*m ni, ne, masculin,
et de AA^vv nît, net, féminin, ne se faisait plus sentir, et a/vwv\ ne, ni, n l'emportait pour
les deux genres quand le groupe ° 1 jj ^"^x [ ( à-[n]-sibai s'est coagulé en&n7Ht,
d.n^Hfie. Tout cela nous reporte à peu près vers la fin de l'Empire thêbain, ou sous les
Bubastites.

Le second mot est de formation plus récente, c'est le Tumb)K,Jbur, que M. de Lemm
a découvert et rapproché de , (jln1- M. Steindorfî, qui admet ce rapprochement,
l'explique de la même manière qu'il fait m, par mouillure du <=> final de n et confusion
du n initial avec l'article n, si bien que Tu[n]ivru)K serait devenu n

-i-utook. Sans

entrer dans la comparaison des idées exprimées, il y a moins loin de n-m-rcoK à A^f .
a/wwN | q /a y en i

lin Ti-i-it-TtoK qu'à , Al n TTi-n-TcoK, où l'on est forcé de recourir à une hypo-
thèse d'erreur populaire. Je crois que n-i-n-TcoK est pour h-hi-ii-twk : hi se serait
diphtongue p-yi[ei]-n-tôk, puis réduit à i simple, ïi-i-h-tiok, d'autant plus aisément que
l'accent tonique du mot ne pesait pas sur lui.

Je n'ai pas voulu examiner la question de savoir quelle était la valeur exacte de n
au temps où la transformation de l'égyptien en copte s'est accomplie, s'il gardait encore
une r finale qu'il pût mouiller ou s'il ne l'avait pas déjà perdue et n'était pas réduit à pi,
ce qui rendrait chanceuse à priori l'hypothèse de M. Steindorfî : j'ai accepté la question
telle qu'il l'a posée, et j'ai cherché à montrer que, malgré toute la vigueur de son argu-
mentation, on pouvait conserver jusqu'à nouvel ordre la vieille étymologie ~~~~JS = m.

LE CULTE DE GUDÊA SOUS LA IIe DYNASTIE D'UR

l'ar

Le P. Scheil

Dans l'inscription de la statue B de Gudêa (Col. I. 1 à 13), nous lisons que ce prince
fait une fondation pieuse en l'honneur de sa propre statue placée dans le Temple de
Ningirsu : Ce sont 1 qa de boisson, 1 qa d'aliments, un demi-qa de farine. . . (?), un qa
d'un aliment non identifié.

Du vivant même de Gudêa, sa statue est donc assimilée à une statue de dieu, et il
est probable qu'on s'imaginait qu'elle était animée ou possédée,,, à la manière des images
égyptiennes, par une sorte de double de Gudêa. A certain point de vue, la condition de
cette statue était supérieure à celle de l'original lui-même. Celui-ci demeurait un être

1. O. de Lemm, Einige Bernerkungen sur Cérémonie des Lichtansùndens, dans la Zeitschrift, 1837, p. 113.
 
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