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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 18.1896

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Scheil, Jean-Vincent: Le culte de Gudêa sous la IIe dynastie d'Ur
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12158#0078

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LE CULTE DE GUDÊA

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humain, mortel, caduc, infirme comme le reste des hommes, au lieu que la statue
informée par le double représentait par anticipation l'état immortel, divinisé du héros
après sa mort et le réalisait déjà.

De là le fait de ces offrandes fixes, régulières, affectées à l'image de Guclêa, et qui
devaient être continuées après sa mort. Nul en effet, ne méritait mieux que sa mémoire
survécût dans la postérité. De tous les rois et patésis de Sirpurla, il est celui qui, à
notre connaissance, s'est le plus magnifiquement signalé par un sage gouvernement, des
monuments remarquables et probablement par la longue durée de son administration.
Il resta donc longtemps populaire dans le pays de Sirpurla où on le vénérait à l'instar
d'un dieu.

Nous en avons extrait la preuve des milliers de tablettes que Telloh nous a livrées
récemment, et dont bon nombre se réfèrent à des offrandes destinées à *"v"IHf
£XJ£Lt |f. (C'est la première fois que nous rencontrons ce nom avec le déterminatif de
la divinité, comme il convient à un héros déifié.)

Or, toutes ces tablettes mentionnant le patési, sont datées explicitement ou impli-
citement, des rois de la IIe dynastie d'Ur, soit Gimil-Sin, Bur-Sin et Ibil-Sin.

Il est connu, d'ailleurs, que Gudôa vivait au temps de la première dynastie d'Ur,
par l'inscription (Winckler, Unters., 157, 9) où Ur Ningirsu le fils de Gudêa est
signalé comme un contemporain de Dungi, le roi le plus fameux d'Ur, avec son ancêtre
Ur-Gur. Dungi, le suzerain présumé de Gudêa, subit après sa mort la même destinée,
et son nom va de pair avec celui de son vassal, dans les tablettes auxquelles je fais
allusion et dont voici quelques spécimens :

>— ^ITI^ >>TT7 t mesure de liqueur forte de la plante SA,

6 qa de farine DUB-DUB,

4qad'A-TIR1

au dieu Umun-pa-uddu.

1/2 mesure de liqueur douce.

5 GIN de graisse

pour la Néoménie, au 15e jour,

à Dungi.

1/2 mesure de liqueur douce,
1/2 de farine GU,

M *H *T éÈH ^y <W
HP- <MW 4fA

+ m

* *y ^y
^ jy

à Gudêa

le patési.

Mois de SU-ZIR.

1. A-TIR peut être aussi une
de KU-A-TIR.

farine ou pâte, car j'ai rencontré ailleurs

4 mesures

RECUEIL, XVIII. — NOUV. SÉR., II.

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