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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 18.1896

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Loret, Victor: Les animaux reproducteurs dans l'Égypte ancienne
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12158#0217

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LES ANIMAUX REPRODUCTEURS

197

avait supposé que Q doit se lire l a : « Sollte aber nicht in diesem Falle xy vielmehr
die Ausspraclie haben? — Mir scheint dies mehr als nur wahrscheinlich1. » La com-
paraison des deux phrases suivantes, analogues à celles que cite H. Brugsch à propos du

mot (] , prouve bien qu'en effet h et Q sont un seul et même mot : "^fe^ ^ T —«-!
i _ ^ i xy ^\ ^ /

C\j]]^^ l "K (( (l° soleil) entre par la bouche de la déesse céleste et sort

par sa vulve»; I J ^ ^ ^ ri A A ^ | ^ L^J j'' (( tu éclaires l'Égypte
chaque matin, entrant par la bouche, sortant par la vu ve ».

Au Papyrus Ebers, le nom de la vulve est écrit tantôt ^^P^, et tantôt ^T^. Je

sais qu'on a toujours transcrit l'avant-dernier signe par Ç^; mais cette transcription

n'est rien moins que certaine, le signe ( ) étant assez rare en hiératique pour qu'on n'en

puisse déterminer bien sûrement la figure. Le signe , au contraire, que l'on trouve
dans les textes hiéroglyphiques de l'Ancien-Empire, présente exactement la forme du
signe hiératique en question'. D'autre part, ce signe ^ n'a pas seulement la forme du
signe hiératique ^ft> il en a également l'acception, et nous le verrons plus loin dans le

, presque identique au groupe du Papyrus Ebers.
C'est donc par ^^^Ç, C\^^, je crois, et non par Ç^Ç, Ç}^' clue *'on doit transcrire

désormais le nom de la vulve au Papyrus Ebers, le signe O, qui représente deux bras
étendus pour embrasser, n'ayant que faire dans un mot de ce genre, soit comme figu-
ratif, soit comme symbolique.

Or, on trouve, toujours au Papyrus Ebers, l'expression l <=z=> (LXXA7, 6),

1 o III o

dont le dernier mot, à cause du déterminatif nr, doit se lire ( ^ , tout comme ^P? et
CYO,

Mais il ne s'agit pas là, très vraisemblablement, de « lait cle vulve ». Il convient,
il est vrai, de faire remarquer que, dans le même traité médical, l'expression « lait de
sycomore )) sert à désigner la sève blanchâtre du Ficus Sycomorus, et qu'on pourrait
être tenté de voir, par analogie, dans l'expression a lait cle vulve », la désignation de
quelque sécrétion vulvo-vaginale de teinte laiteuse. Pour ma part, je cloute que les
Égyptiens, malgré l'étrangeté bien connue de leur matière médicale, aient été jusqu'à
employer comme remède l'écoulement leucorrhéique, et je crois pouvoir renoncer à
cette interprétation. On ne peut non plus songer à changer ï en J] et à traduire
« lait de femme », car le lait de femme, au Papyrus Ebers, est toujours désigné par les

La mention de

i.

i

zzz=> É ^fcsi dans la Pyramide cle Téti (col. 23) vient, à mon avis,
élucider la question : ici, le mot ne peut guère signifier que « vache ». De même,

dans l'exemple suivant: 1 - ^^*(10ÏÎ Q W

1. H. Brugsch, Dict. hiérogl., Suppl., p. 819.

2. G. Bknédite, Le Temple de Phitte {Miss, du Caire, t. XIII), p. 137.

3. Ibid., p. 131.

4. Cf. Pap. Ebers, XCVI, 2, 3, 7; XCVII, 4, etc.
 
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