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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 21.1899

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Nr. 1-2
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Naville, Edouard: Les plus anciens monuments égyptiens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12428#0133

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122 LES PLUS ANCIENS MONUMENTS EGYPTIENS

Nous devons à M. Sethe l'identification du roi MieS!?, Mieéhoôç, UtefatR, de la Ire dy-
nastie, ^^n, lequel, avec s jjjj, nous donne deux dates certaines sur l'âge des monu-
ments thinites. Cette identification est faite d'après une inscription gravée grossièrement

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sur un plat. Je ne saurais considérer comme établie celle de avec_Ousaphaïs.

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Il faut, pour cela, admettre une erreur de transcription de l'hiératique, erreur qui aurait
formé de toutes pièces le nom d'Ousaphaïs, lequel devrait donc disparaître. La lecture
habituelle de dans les monuments de l'Ancien-Empire est ^ ; mais il y en a
d'autres, et nous ne connaissons pas encore la lecture de tous les signes idéogra-
phiques de cette époque reculée.

Quant au personnage qui a l'air de tenir un bâton1, je me demande si ce n'est pas

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un signe idéographique du nom cle |^ ^\\^ qui précède Snefrou.

Nous ne pouvons encore classer à leur rang les trois rois dont le nom d'épervier est
gravé sur l'épaule de la statue archaïque de Gizèh. L'un se trouve dans le calendrier de
Palerme, et l'autre sur un vase d'Abydos. Je ferai remarquer seulement que le nom de 1

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est formé de deux des éléments du nom de Binothris, de la IIe dynastie, h |AAWA • Je
ne voudrais pas conclure de là à une identification de ce roi. Cependant il est possible
que nous trouvions des divergences entre les listes qui nous ont été conservées, et les
noms des mêmes rois tels qu'ils se présentent à Abydos ou à Négadah. Les listes monu-
mentales aussi bien que le Papyrus de Turin sont de date récente, elles appartiennent
à une époque où tout ce qui concernait le nom ou les noms du roi était établi et réglé
depuis longtemps. Ces listes sont uniformes; et, pour leur donner cette apparence, il se
peut bien qu'on ait fait subir à ces noms très anciens certaines modifications, pour les
adapter au cartouche dans lequel on ne les inscrivait pas à l'origine, et qui très proba-
blement n'a été adopté que plus tard. Les listes et les papyrus diffèrent en cela du
calendrier du Palerme, qui ne traite pas les deux époques thinite et meraphite de la
même manière, et qui ne prend le cartouche qu'à partir de Snefrou.

En résumé, je crois que la découverte de noms classés, tels que Miebis et Khase-
khemui, celle de ' O I am«a qui doit se placer près du roi Sent, sans parler d'autres
noms dont l'identification n'est pas certaine, tel que | > nous prouve que les
monuments d'Abydos et de Négadah appartiennent aux trois premières dynasties, anté-
rieures à Snefrou. Cette période, que comme M. Maspero j'ai appelée thinite, prit fin
avec le déplacement du pouvoir central et son transfert à Memphis. Le cartouche est un
usage de Memphis et date de l'établissement dans cette région; aussi est-il à présumer
que nous ne trouverons pas les noms des anciens rois thinites dans des cartouches, sur
des monuments contemporains de ces époques reculées ou provenant de localités qui
semblent avoir été le domaine particulier des souverains thinites; nous en avons la
preuve dans le nom de Snefrou1, qui est écrit sans cartouche à Hiéraconpolis et celui de

velle confirmation de cette traduction. Le nom de ce roi est surmonté non de l'épervier, mais de l'animal Set.
Ainsi Den et Aha ont l'épervier, Perabsen l'animal Set, et Khasekhemui les réunit tous les deux.

1. Zeitschrift, t. XXXV, p. 3.

2. Wiedemann, Proc. Bibl. Arch., t. XX, p. 112; Spiegelbero, Zeitschrift, t. XXXV, p. 11.
 
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