LES INSCRIPTIONS COPTES DE FARAS
133
Sennofri prononce l'invocation : [II] adore Osiris, souverain [éternel] et dieu
grand, seigneur d'Abydos, le noble chef qui satisfait grandement le désir du maître
des deux terres,..........................................Sennofri} mâ-kherou.
Il dit : Salut.............................Qu'ils accordent........au double du
chef Sennofri, mâ-kherou, >lc^j
AWM AW\AA
n /WVW\ AWVsA n ± / ■ ----1
Sous le regard d'Osiris, la consécration des offrandes provoque le retour de la vie.
La vigne qui avait disparu du plafond du côté de la paroi occidentale (côté de la mort)
repousse chargée de grappes au-dessus des offrandes2. Un vautour aux ailes éployées y
symbolise l'intervention d'Isis3, par qui va renaître une vie nouvelle.
LES INSCRIPTIONS COPTES DE FARAS
PAR
Richard Pietschmann
Dans le XXe volume du Recueil (voy. p. 175-176), M. Sayce a publié des copies
prises de trois inscriptions coptes qui se trouvent près de Faras, en Nubie, dans un
tombeau qui a servi d'église chrétienne. La première de ces inscriptions est une prière
pour le salut cle l'âme d'un certain Théodore. La seconde, c'est la lettre apocryphe
adressée au roi Abgar par le Christ. La plus longue de ces inscriptions, pas bien con-
servée, forme quatre colonnes très embrouillées, qui, pour la plupart, donnent des
énumérations de noms propres. En les examinant de près, on y reconnaît des éléments
assez hétérogènes. Ce qui, du premier abord, parait le plus étrange, M. Sayce l'a déjà
relevé, c'est qu'au milieu de noms propres il y a là une formule magique latine, la
formule très répandue d'ailleurs : Sator arepo tenet opéra rotas. Mais un fait très sin-
gulier, qui ne mérite pas moins d'être signalé, c'est que cette formule y figure à côté
d'une longue série de noms cle martyrs chrétiens. Il ne faut que parcourir la nomencla-
ture, que nous offrent les colonnes I} n°* 3-22, puis II et III cle l'inscription, pour y
reconnaître, malgré des endommagements et des défigurations, les noms de Dométianos
(imoY<uuMuoc), Oualès (otô.Aioc), Hésychios, Hélianos, Smaragdos (cjul^A^ktoc), . . .,
Seoérianos, Philoktémôn (<$)irp^kth«.toit), . . ., Alexandros, Oualérios, Eutichios, . . .,
Lysimachos (Ah. . ^x- • ■)> Kyrillos (koAiAAoc), . . ., Athanasios, . . ., Maurikios (?)',
1. Pour la véritable forme"de ce groupe, voir la vignette 12, d'après mon croquis, et la vignette 13, d'après
la photographie.
2. Voir la figure 13; voir aussi la figure 5, vers l'angle F.
3. Voir la note 5 de la page 6 de cette étude, p. 216, t. XX du Recueil.
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Sennofri prononce l'invocation : [II] adore Osiris, souverain [éternel] et dieu
grand, seigneur d'Abydos, le noble chef qui satisfait grandement le désir du maître
des deux terres,..........................................Sennofri} mâ-kherou.
Il dit : Salut.............................Qu'ils accordent........au double du
chef Sennofri, mâ-kherou, >lc^j
AWM AW\AA
n /WVW\ AWVsA n ± / ■ ----1
Sous le regard d'Osiris, la consécration des offrandes provoque le retour de la vie.
La vigne qui avait disparu du plafond du côté de la paroi occidentale (côté de la mort)
repousse chargée de grappes au-dessus des offrandes2. Un vautour aux ailes éployées y
symbolise l'intervention d'Isis3, par qui va renaître une vie nouvelle.
LES INSCRIPTIONS COPTES DE FARAS
PAR
Richard Pietschmann
Dans le XXe volume du Recueil (voy. p. 175-176), M. Sayce a publié des copies
prises de trois inscriptions coptes qui se trouvent près de Faras, en Nubie, dans un
tombeau qui a servi d'église chrétienne. La première de ces inscriptions est une prière
pour le salut cle l'âme d'un certain Théodore. La seconde, c'est la lettre apocryphe
adressée au roi Abgar par le Christ. La plus longue de ces inscriptions, pas bien con-
servée, forme quatre colonnes très embrouillées, qui, pour la plupart, donnent des
énumérations de noms propres. En les examinant de près, on y reconnaît des éléments
assez hétérogènes. Ce qui, du premier abord, parait le plus étrange, M. Sayce l'a déjà
relevé, c'est qu'au milieu de noms propres il y a là une formule magique latine, la
formule très répandue d'ailleurs : Sator arepo tenet opéra rotas. Mais un fait très sin-
gulier, qui ne mérite pas moins d'être signalé, c'est que cette formule y figure à côté
d'une longue série de noms cle martyrs chrétiens. Il ne faut que parcourir la nomencla-
ture, que nous offrent les colonnes I} n°* 3-22, puis II et III cle l'inscription, pour y
reconnaître, malgré des endommagements et des défigurations, les noms de Dométianos
(imoY<uuMuoc), Oualès (otô.Aioc), Hésychios, Hélianos, Smaragdos (cjul^A^ktoc), . . .,
Seoérianos, Philoktémôn (<$)irp^kth«.toit), . . ., Alexandros, Oualérios, Eutichios, . . .,
Lysimachos (Ah. . ^x- • ■)> Kyrillos (koAiAAoc), . . ., Athanasios, . . ., Maurikios (?)',
1. Pour la véritable forme"de ce groupe, voir la vignette 12, d'après mon croquis, et la vignette 13, d'après
la photographie.
2. Voir la figure 13; voir aussi la figure 5, vers l'angle F.
3. Voir la note 5 de la page 6 de cette étude, p. 216, t. XX du Recueil.