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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 21.1899

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Nr. 3-4
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Rochemonteix, Maxence de Chalvet de: Rapport à M. le ministre de l'instruction publique sur une mission dans la Haute-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12428#0187

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RAPPORT SUR UNE MISSION DANS LA HAUTE-EGYPTE

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de la carrière du dieu, qui y prend divers noms en rapport avec l'événement accompli.
Les cérémonies qui s'y faisaient étaient destinées à le rappeler, et* pour les occasions
solennelles, à l'époque ptolémaïque, la piété du roi ajoutait à tous les grands temples un,
petit temple que Champollion a appelé Mammisi, « lieu de naissance », et qui corres-
pondait, dans des proportions plus grandioses, à la salle où se produisait l'apparition
anthropomorphique du dieu nouveau-né. A Dendérah, les constructeurs royaux avaient
été plus loin, ils avaient, pour ainsi dire, dédoublé l'idée affirmée par la chambre
Meskhen, « berceau », et, outre le mammisi, avaient élevé une chapelle à l'endroit
précis où la divinité s'était manifestée, pour la première fois, dans son rôle d'Hathor.
« C'est là, dit une inscription rapportée et traduite par M. Mariette, que la déesse naquit
(sous la forme d'une femme noire et rouge') à la nuit de l'enfant dans son berceau »,
c'est-à-dire au moment dont la fête de l'enfant au berceau rappelait l'anniversaire.
Enfin, ils avaient, en outre, érigé sur les terrasses plusieurs chambres destinées à célé-
brer la mort et la résurrection de la divinité sous le nom d'Osiris. Ils avaient ainsi refait
partiellement, pour les besoins du culte ou la fidélité aux traditions, l'ensemble du
temple.

Telle est, je crois, la destination des chambres mystérieuses, à Edfou, comme à
Dendérah, comme ailleurs. La principale, celle qui est le complément du sanctuaire, qui
renferme l'emblème divin du dieu, est celle qui est placée dans l'axe même de l'édifice.
C'est là que le dieu est à l'apogée de sa carrière, là qu'il est dans toute sa gloire,
là qu'il résume et comprend la divinité dans son expression la plus haute sous le nom
d'Horus.

Il me reste à expliquer les résultats auxquels m'a conduit l'examen des tableaux
innombrables qui couvrent les parois de l'édifice. Bien que je n'aie pu rapporter la somme
d'inscriptions nécessaire à une étude approfondie du monument, la notice que j'en ai
faite jointe à de nombreux textes me permet de donner un aperçu des règles qui régissent
la décoration et du mythe religieux développé à Edfou. Un rapport spécial fera l'objet
de ce sujet important2.

Je suis, monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.

Maxence de Rochemonteix.

Paris, octobre 1876.

1. Les deux couleurs font allusion au double rôle d'Hathor, successivement divinité funéraire et céleste.

2. M. le Ministre de l'Instruction publique m'ayant fourni, par une nouvelle mission dans la Haute-
Egypte, les moyens d'étudier à loisir le temple d'Edfou, je remets, à mon retour, l'achèvement de ce second
travail. [Ce second rapport n'a jamais été rédigé, à ma connaissance, mais une partie des idées qui devaient
s'y trouver ont été exposées par l'auteur lui-même dans plusieurs des mémoires réunis plus tard au volume
de ses Œuci-es dioerses. — G. m.]
 
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