34
LA MOMIE DU ROI MER-EN-PTAH BA-EN-RA
présente étude, on peut esquisser l'histoire du signe "<^=&> ainsi; le prototype en est
7 qui, pour le caractériser, est muni de divers signes tels que : I, II, III, <a, *f,
/~\, etc., soit seuls, soit combinés de diverses façons; puis, le signe fondamental est
suivi par I, et lorsque le signe ba est employé avec la valeur d'un signe idéographique
et syllabique, il reçoit pour déterminatif 3. Comme exemples, on peut noter, sous la
XIXe dynastie, les formes j^, ]| | ^ : sous la XXe, J^^,
—îliiZ? r\\>sous la xxp' \ l2Q» 1/cSv Mc£*3; enfin' notons>
sous la XXIIe, / s& *. Les diverses formes de l'hiératique du signe ba sont toutes
1 §ii I
équivalentes; pour n'en citer qu'un seul exemple, on trouve la phrase
écrite en hiératique"' :
Ce qui montre l'équivalence exacte de ces diverses formes des
signes : ^ ^.
^ Quant à la lecture du signe ^^&> °n trouve l'équivalence
hiéroglyphique JJ^^: assurément, â l'époque de la XVIIIe et
de la XIXe dynastie, il correspondait au 3 sémitique; il fut
l'homophone de ~*)Ç^, qui fut rendu en assyrien par ^ bi*. Dans
les Notes d'un Sorcier, le mot ç^jfii est transcrit et fid.ei7; ainsi, "î^^ peut être
transcrit ba, be ou bi, mais la lecture ba paraît être un peu plus préférable.
Quant â la disposition des caractères employés pour écrire le nom jï*
On s'attendrait à trouver le signe wwm, non pas sous et avant Jn, mais après
o
on reconnaît que c'est une particularité autographique qu'on trouve constamment
employée d'ailleurs dans les textes écrits en hiératique, dans le nom propre : « Ba-en-ra »,
prénom de Mer-en-ptah, et qu'on aurait adoptée pour le caractériser8.
Le signe hiératique ? qui suit est 3, il est ici à sa place habituelle dans le
1 aa/vw\ j-i
nom Ba-en-ra, il est vrai qu'on trouve ailleurs le signe Ra au commencement du
nom, mais le signe se trouve bien ici dans l'expression : '^J^fj Q ^9 (( âme du soleil »,
de même, dans le nom propre sur la momie et dans la phrase précitée, le signe ^ se
trouve deux fois; on peut noter que, dans la phrase, occupe la place où l'on s'at-
tendrait à le trouver, mais ce n'est pas ici le nom propre du roi.
1. Papyrus Anastasi et d'Orbiney. Cf. Levi, Raçcolta dei segni ieratici egizi, n° 168.
2. Grand Papyrus Marris. Ostraca au Musée de Gizeh, nos 179, 181 (et 182, Biban el-Molouk).
3. Sur le linceul de la momie de Mer-en-ptah. Papyrus de la XXI8 dynastie au Musée de Gizeh.
4. Papyrus n° 589 du Musée de Gizeh.
5. Au Musée de Gizeh, Ostracon n° 181, Papyrus 686, I, 1. 2, planche n° 1225, 1. 2. Voyez Maspero, Les
Momies royales, p. 594 et pl. XXV, col. I, 1. 2).
6. Brugsch, Grammaire, p. 121 (n°221); de Rougé, Mémoire sur l'origine égyptienne de l'alphabet phé-
nicien, p. 33; Oppert, Les Rapports de l'Egypte et de l'Assyrie, p. 92.
7. Notes d'un Sorcier (voyez Maspero, Recueil de Traoauœ, t. I, p. 36). La transcription
(voyez Hess, Setna, p. 153 s.) montre, par le déterminatif, qu'on aurait assimilé ce mot à
l'oiseau "^^a» en c0Pte vwuxopaS; (Peyron, Lexique); Horapollon endorme la transcription (voyez Le-
grain, Thèse de l'École du Louore, p. 30). — Les Notes d'un Sorcier. Voyez mon étude, Mémoires de l'Institut
égyptien, t. III, fasc. IV, et le Bulletin de l'Institut égyptien, 1897 et 1898.
8. Voyez Papyrus Anastasi, etc.
9. Papyrus au Musée de Gizeh, salle 62. K, 2e col., 1. 6.
LA MOMIE DU ROI MER-EN-PTAH BA-EN-RA
présente étude, on peut esquisser l'histoire du signe "<^=&> ainsi; le prototype en est
7 qui, pour le caractériser, est muni de divers signes tels que : I, II, III, <a, *f,
/~\, etc., soit seuls, soit combinés de diverses façons; puis, le signe fondamental est
suivi par I, et lorsque le signe ba est employé avec la valeur d'un signe idéographique
et syllabique, il reçoit pour déterminatif 3. Comme exemples, on peut noter, sous la
XIXe dynastie, les formes j^, ]| | ^ : sous la XXe, J^^,
—îliiZ? r\\>sous la xxp' \ l2Q» 1/cSv Mc£*3; enfin' notons>
sous la XXIIe, / s& *. Les diverses formes de l'hiératique du signe ba sont toutes
1 §ii I
équivalentes; pour n'en citer qu'un seul exemple, on trouve la phrase
écrite en hiératique"' :
Ce qui montre l'équivalence exacte de ces diverses formes des
signes : ^ ^.
^ Quant à la lecture du signe ^^&> °n trouve l'équivalence
hiéroglyphique JJ^^: assurément, â l'époque de la XVIIIe et
de la XIXe dynastie, il correspondait au 3 sémitique; il fut
l'homophone de ~*)Ç^, qui fut rendu en assyrien par ^ bi*. Dans
les Notes d'un Sorcier, le mot ç^jfii est transcrit et fid.ei7; ainsi, "î^^ peut être
transcrit ba, be ou bi, mais la lecture ba paraît être un peu plus préférable.
Quant â la disposition des caractères employés pour écrire le nom jï*
On s'attendrait à trouver le signe wwm, non pas sous et avant Jn, mais après
o
on reconnaît que c'est une particularité autographique qu'on trouve constamment
employée d'ailleurs dans les textes écrits en hiératique, dans le nom propre : « Ba-en-ra »,
prénom de Mer-en-ptah, et qu'on aurait adoptée pour le caractériser8.
Le signe hiératique ? qui suit est 3, il est ici à sa place habituelle dans le
1 aa/vw\ j-i
nom Ba-en-ra, il est vrai qu'on trouve ailleurs le signe Ra au commencement du
nom, mais le signe se trouve bien ici dans l'expression : '^J^fj Q ^9 (( âme du soleil »,
de même, dans le nom propre sur la momie et dans la phrase précitée, le signe ^ se
trouve deux fois; on peut noter que, dans la phrase, occupe la place où l'on s'at-
tendrait à le trouver, mais ce n'est pas ici le nom propre du roi.
1. Papyrus Anastasi et d'Orbiney. Cf. Levi, Raçcolta dei segni ieratici egizi, n° 168.
2. Grand Papyrus Marris. Ostraca au Musée de Gizeh, nos 179, 181 (et 182, Biban el-Molouk).
3. Sur le linceul de la momie de Mer-en-ptah. Papyrus de la XXI8 dynastie au Musée de Gizeh.
4. Papyrus n° 589 du Musée de Gizeh.
5. Au Musée de Gizeh, Ostracon n° 181, Papyrus 686, I, 1. 2, planche n° 1225, 1. 2. Voyez Maspero, Les
Momies royales, p. 594 et pl. XXV, col. I, 1. 2).
6. Brugsch, Grammaire, p. 121 (n°221); de Rougé, Mémoire sur l'origine égyptienne de l'alphabet phé-
nicien, p. 33; Oppert, Les Rapports de l'Egypte et de l'Assyrie, p. 92.
7. Notes d'un Sorcier (voyez Maspero, Recueil de Traoauœ, t. I, p. 36). La transcription
(voyez Hess, Setna, p. 153 s.) montre, par le déterminatif, qu'on aurait assimilé ce mot à
l'oiseau "^^a» en c0Pte vwuxopaS; (Peyron, Lexique); Horapollon endorme la transcription (voyez Le-
grain, Thèse de l'École du Louore, p. 30). — Les Notes d'un Sorcier. Voyez mon étude, Mémoires de l'Institut
égyptien, t. III, fasc. IV, et le Bulletin de l'Institut égyptien, 1897 et 1898.
8. Voyez Papyrus Anastasi, etc.
9. Papyrus au Musée de Gizeh, salle 62. K, 2e col., 1. 6.