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NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
constituait quatre signes. 4^>- est aussi disloqué, comme s'il y avait es-bar,
en groupant ^ avec le signe précédent. L'aspiration qui suit généralement ce nom
manque. Mais 1? qui termine la ligne et dont aucune lecture sanis, saman,
karnis, etc., ne donne un sens satisfaisant pour ce contexte, ne peut être autre chose
que le signe vu et rendu de travers par un scribe ignorant ou un faussaire.
Ahamamssi' est précédé, comme il convient, du clou perpendiculaire. (Voir Les
Textes acliém., Bezold, 93, ult.)
Cela acquis, comment faut-il lire le nom du titulaire de l'inscription? Et d'abord
le signe qui précède ] Ahamanissi est celui de sarru, « roi », ■ Seulement, au
lieu d'obliquer pour la dernière moitié, on l'a rendue tout à fait horizontalement ë>—,
et on a disloqué le signe, tout comme il a été fait dans ^>->- qu'on a placé perpendi-
culairement pour et obliquement pour et qu'on a aussi disloqué. Comme le
nom Ahamanissi' est précédé du clou perpendiculaire, il est presque impossible que
le nom royal lui-même n'ait pas pareillement ce clou perpendiculaire en tête; et c'est,
selon toute apparence, le clou terminal du premier signe. De cette manière, le texte
s'ouvre par quelque chose qui ressemble au signe de basse époque, et qui doit se
lire ici anaku, ainsi rendu à tort ou à raison.
En théorie, ku a bien cette valeur (Brunn., 10522), mais on ne la trouve point
dans l'application, surtout clans les textes du genre de celui qui nous occupe, où anaku
est exprimé par J ou par |y^I I^f- L<e scr^3e n'était-il qu'un copiste et n'a-t-il
pas aperçu le clou initial qui se confondait avec la ligne de l'encadrement? Ou bien
était-il élamite et s'est-il imaginé que, de même qu'en anzanite où dans f é^y^ u
qui signifie « moi », il n'y a que le deuxième signe qui compte, ainsi pouvait-il en être
en babylonien dans y J^f ? Quoi qu'il en soit, il ne peut y avoir que anaku, suivi du
clou prédéterminant le nom propre à venir.
Mais quel est ici le nom propre? La première partie est encore, d'après ce que nous
venons de dire, ku. Dès lors, dans la série des rois achéménides, il n'y aurait a priori
que le nom de Kuras, « Cyrus », qui dût pouvoir s'adapter ici. Dès lors, aussi, le grand
signe qui nous reste à expliquer devrait être ras ou ra-as. Dans le premier cas, nous
aurions affaire à ^JT^y ^]TT^y qui se confond avec ^jyy^J et qui aurait la valeur ras
à cause du signe enclavé (outre sa valeur gir, mir), comme inversement ras, kaè
doit aussi avoir la valeur gir, d'où girru, synonyme de harrânu, a chemin ». Cette
explication n'est que spécieuse. Peut-être notre scribe a-t-il simplement combiné les
deux signes tz^\] et £^=, bien que le ra de la cinquième ligne soit irréprochable. Mais,
dans le même texte, alors que *J§^yy est fort bien fait à la ligne troisième dans mu-sa-
ab, il ne l'est plus à la ligne cinquième clans sa kirib.
J'incline à lire Ku-ra-as ou Ku-ras, plutôt que Ku-mir ou Ku-bar (^^), et,
comme on ne saurait assez baisser l'époque de notre texte, s'il est authentique, à cause
de sa forme décadente, je l'attribuerai à un usurpateur de ce nom, aux temps des
Séleucides ou des Arsacides.
Dans la ligne deuxième, le signe ê est allongé d'une façon démesurée. Le reste et
toute la ligne troisième sont correctement gravés. On peut remarquer dans le mot
NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
constituait quatre signes. 4^>- est aussi disloqué, comme s'il y avait es-bar,
en groupant ^ avec le signe précédent. L'aspiration qui suit généralement ce nom
manque. Mais 1? qui termine la ligne et dont aucune lecture sanis, saman,
karnis, etc., ne donne un sens satisfaisant pour ce contexte, ne peut être autre chose
que le signe vu et rendu de travers par un scribe ignorant ou un faussaire.
Ahamamssi' est précédé, comme il convient, du clou perpendiculaire. (Voir Les
Textes acliém., Bezold, 93, ult.)
Cela acquis, comment faut-il lire le nom du titulaire de l'inscription? Et d'abord
le signe qui précède ] Ahamanissi est celui de sarru, « roi », ■ Seulement, au
lieu d'obliquer pour la dernière moitié, on l'a rendue tout à fait horizontalement ë>—,
et on a disloqué le signe, tout comme il a été fait dans ^>->- qu'on a placé perpendi-
culairement pour et obliquement pour et qu'on a aussi disloqué. Comme le
nom Ahamanissi' est précédé du clou perpendiculaire, il est presque impossible que
le nom royal lui-même n'ait pas pareillement ce clou perpendiculaire en tête; et c'est,
selon toute apparence, le clou terminal du premier signe. De cette manière, le texte
s'ouvre par quelque chose qui ressemble au signe de basse époque, et qui doit se
lire ici anaku, ainsi rendu à tort ou à raison.
En théorie, ku a bien cette valeur (Brunn., 10522), mais on ne la trouve point
dans l'application, surtout clans les textes du genre de celui qui nous occupe, où anaku
est exprimé par J ou par |y^I I^f- L<e scr^3e n'était-il qu'un copiste et n'a-t-il
pas aperçu le clou initial qui se confondait avec la ligne de l'encadrement? Ou bien
était-il élamite et s'est-il imaginé que, de même qu'en anzanite où dans f é^y^ u
qui signifie « moi », il n'y a que le deuxième signe qui compte, ainsi pouvait-il en être
en babylonien dans y J^f ? Quoi qu'il en soit, il ne peut y avoir que anaku, suivi du
clou prédéterminant le nom propre à venir.
Mais quel est ici le nom propre? La première partie est encore, d'après ce que nous
venons de dire, ku. Dès lors, dans la série des rois achéménides, il n'y aurait a priori
que le nom de Kuras, « Cyrus », qui dût pouvoir s'adapter ici. Dès lors, aussi, le grand
signe qui nous reste à expliquer devrait être ras ou ra-as. Dans le premier cas, nous
aurions affaire à ^JT^y ^]TT^y qui se confond avec ^jyy^J et qui aurait la valeur ras
à cause du signe enclavé (outre sa valeur gir, mir), comme inversement ras, kaè
doit aussi avoir la valeur gir, d'où girru, synonyme de harrânu, a chemin ». Cette
explication n'est que spécieuse. Peut-être notre scribe a-t-il simplement combiné les
deux signes tz^\] et £^=, bien que le ra de la cinquième ligne soit irréprochable. Mais,
dans le même texte, alors que *J§^yy est fort bien fait à la ligne troisième dans mu-sa-
ab, il ne l'est plus à la ligne cinquième clans sa kirib.
J'incline à lire Ku-ra-as ou Ku-ras, plutôt que Ku-mir ou Ku-bar (^^), et,
comme on ne saurait assez baisser l'époque de notre texte, s'il est authentique, à cause
de sa forme décadente, je l'attribuerai à un usurpateur de ce nom, aux temps des
Séleucides ou des Arsacides.
Dans la ligne deuxième, le signe ê est allongé d'une façon démesurée. Le reste et
toute la ligne troisième sont correctement gravés. On peut remarquer dans le mot