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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 23.1901

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [8]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12426#0200

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194

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

Papyrus de la Bibliothèque Nationale : l'aspirée ^ écrite dans le copte, a disparu dans
le grec, mais son influence se fait sentir par le choix du 6 pour rendre le ^ t de
l'égyptien, à moins qu'on ne préfère reconnaître dans l'orthographe WevaTOzGT)? comme un

écho des termes grecs en rMr^, dérivé de Ttàa^w, veoTraOïfc, ISiOTT.ae^Ç, cptXonaOïfc, Tto)iOira67fc, et

ainsi de suite. est rendu par A à la protonique, et la tonique a également un a,

*pah-, mais comment expliquer la finale -Te? J'ai eu l'occasion de montrer que la finale

des noms en ^ n'est pas -ti, mais m, et, par suite, qu'un mot tel que —^ lebraue,

se prononçait à la finale p+h+Iti, probablement *pahouIti ou *pahaiti, qui donnerait

en copte *PAHît comme AxepiT de maraiti, ou *pahêt comme ^Aht de *halaiti : les

terminaisons en -Te du copte dérivent toutes, à ma connaissance, de formes en final

de l'ancien égyptien, féminin de la formes en \\ ti, ou considérées comme féminin,

ô,<û7iTe T. ô,iieit4 M. B., de ^ Amentît, féminin de w *Ameniti, Amenaiti, cofn-e
A ' I1 _ c....... I1 \\ ...... '

T. coH M., par are, de \J^^]- ^ j ^

AMAM

AWW\ ; AVWV\

NTAlT-NTyËT-ïÏTG, de *NA1TI-

n^:ti-nét, nom d'agent de [j [j *NAi-N/e-n.c|rii] : la forme ^nt,^^-^^ contiendrait
donc un féminin —^ *paiitït, dérivé de *pahaiti-pahiti. En fait, ce féminin se
trouve, dès la XVIIIe dynastie, dans le cartouche d'Ahmosis, _ B à côté de

de ° ^ et cle ° ^]; cf., pour Ramsès Ier, à la XIXe dynastie, ^ à côté de
et de

.......<£j

En revanche, il me paraît que Senapaês contient réellement la forme du masculin :
nâr|£; équivaut en effet à *pah^ë+ . . ., *pahai -f . . ., soit à la vocalisation de la première
partie de *pahaiti, et, en vérité, l'orthographe démotique courante £ <b^— renferme la
ligature ^ qui répond à ^ aussi bien qu'à @, soit Le grec, entendant *apahêt,

a traité dans la déclinaison la finale hët à la façon grecque : il a assimilé le t à la
terminaison ç et il a décliné S en ap ah ê t s - s e v a- àr; ç, SeyosTtàïj'coç, comme èaGr^oç. Les

transcriptions grecques nous ont donc conservé la prononciation aux temps antérieurs

_ CC\

au copte de deux des formes de la racine i/p+h : le nom d'agent —"ït^ht-pahait-
pahaîti, et le substantif féminin dérivé de ce nom d'agent —^ ^nd^Te-PAHTîT.

Cela dit, on peut établir exactement la valeur des deux variantes principales que
prend Tépithète du dieu Typhon : | —^ â-pahaiti est le grand-le vaillant, a-
pahtit est le grand de oaillance, et les deux formes répondent, pour le sens, à un
superlatif de notre langue, le très vaillant.
 
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