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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 1-2
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Revillout, Eugène: Un nouvel extrait des entretiens du chacal Koufi et de la chatte éthiopienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0086

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Entretiens du chacal Kouft, etc.

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soleil levant, qu'ils voient dans ses ordres la lumière du jour à son midi; que petits et grands
ils répètent ses paroles, répondent (affirmativement) à ses dires, crient et proclament ses com-
mandements. Puis il s'explique en montrant bien que par le culte universel de Bast ou Venus
il entend les revendications de la matière contre les préceptes moraux de la religion —
revendications sensuelles de plus en plus exigeantes depuis que la négation philosophique a
sapé en Egypte les bases de la foi traditionnelle '.

«Les rois du monde2 et les grands3 aussi4 par force ou douceur5 n'ont pu0 empêcher7
»la négation8 de faire ravage9. Sa force10 est grande sur le monde. Ils n'ont pu l'éloigne-
»mentu (sic) pour la chasser de l'Egypte.

1 Voir papyrus 384 de Leyde, p. X, 1. 27 et suiv.

2 Voir Poème satyrique, p. 259 et suiv., pour le mot suten. Quant à to — V°°° { «monde» il est tou-
iours déterminé par I dans le Koufi (voir mon premier extrait passim).

s ne ur-ù, voir Brugsch, Dict., p. 332, au mot

4 Le mot qui suit ur-u et qui pourrait se lire cco-rn avec la lettre liée tp, semble devoir se prononcer ma
(voir la forme qui se trouve dans Koufi, VIII, 3-, conf. Poème satyrique, pp. 129 et 185 et comparer les formes
ordinaires de jw.e «vérité», Koufi,YÏ, 20; XI, 16-, XIV, 19, 29- XVI, 29; XIX, 27 et passim). Le dernier signe est

£j tel qu'il se trouve dans ) (conf. Poème satyrique, p. 72 et suiv. et Koufi, XV, 23). Le titre

ur-u ma

: grands vrais» ne serait pas plus étrange que le titre _ suten rex ma «vrai parent royal» que

l'on trouve dans la statue naophore du Vatican et dans tant d'autres documents. Mais les emplois divers de ce
mot ma ainsi écrit dans Koufi, X, 2, 7, 17, 24, 27, 28; XI, 23, etc. me donnent des doutes très violents sur

cette signification. On aurait tendance à voir souvent dans ce ma (par £j j un doublon de ma (par signi-
fiant « semblablement » (Brugsch, Dict., 567) et qui se trouve parfois écrit dans les contrats du temps

d'Amasis. Par exemple ici ne sutenu auo ne ur ma «les rois et les grands semblablement»; p. X, v. 25 : ne
utu auo na ur-u ma «les petits et les grands semblablement»; de même p. X, 1. 24 «les faibles (?) et les
forts semblablement», etc. Le sens «semblablement» est aussi admissible Koufi, XI, 23 (voir plus loin).
Adhuc sub judice lis est.

5 Je lis : xer (Sd0 ne/J (?) heri.

G Sur rex ~ dans le double sens de savoir et de pouvoir, voir Poème satyrique, p. 105 et suiv.

7 II ne faut pas confondre ce verbe avec sam (Brugsch, Diet., 1214) ayant les mêmes déterminatifs
de la femme (conf. Koufi, XI, 5) et du lieu mais paraissant avoir un sens contraire. Il ne se retrouve que
clans un autre passage très mutilé (Koufi, XV, 34), passage que je n'avais d'abord pas compris lors de
mon premier extrait du Koufi et qu'il m'est impossible de restituer encore complètement.

s Ç'i f^À = ujta\. dans son double sens : 1° ujt.m. = tav. = ^" (Peyron, Dict., 240, Brugsch,
! |'û n t

Dict., 1547) «la négation, le non»; 2° ujt.sv, ujwta\. = _ (Peyrox, Dict., 242, Brugsch, Dict., 1145)

/ s;_a

«fermer». C'est à ce dernier sens que sont empruntés les déterminatifs : 1° -f> — (C, comme dans tena
«empêcher» (voir mon Poème satyrique, p. 202 et 190); 2° le déterminatif du bois venant de l'idée de porte,
fermeture en bois. Ces déterminatifs subsistent même avec le sens de la négation.

9 Pour ce mot démotique voir Brugsch, Dict., p. 22. At a pour synonyme c=s>"^\ ( <zr> ^ en
hiéroglyphes dans le bilingue de Pamonth.

10 tef ment naxt = MtiTH^ujTe (conf. Koufi, XVIII, 2). Le syllabique est *i-q = next (Brugsch,

Dict., 802). Pour la préformante mnt = avut voir ce que je dis plus loin à propos de Koufi, XII, 7. Après

tef mnt naxt lù pto je lis dans la lacune : 1° aat = ^—□; 2° le commencement de la phrase suivante neu

Ci

rex restitué d'après Koufi, X, 28. C'est évidemment la même formule qui se répète dans les deux phrases
suivantes. Le signe rex est d'ailleurs encore visible avant pui.

11 Brugsch, Dict., 245 : copte otrei (Peyron, Dict., 137). Pour le sens éloigner voir le décret de Canope

(Clirest. dém., p. 131), etc., etc. Ui — ottêi est en parallélisme avec les mots e ar us (<az> ^s> ^Ç) « pour
faire vide ou privation (d'elle)» qui suivent. Sur l'emploi de jj^ voir Poème satyrique, p. 135 et suiv., et
sur sa forme dans notre document Koufi, XI, 5 et passim.

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