DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:Revillout, Eugène: M. Birch
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0209
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Eugène Revillout.
avait (elle y a même encore) l'illustre successeur de Grotefend, Rawlinson, et, à
côté de celui-ci, ses principaux collaborateurs, les créateurs de la science, son second
Norris, Hincks, à qui Fégyptologie doit beaucoup aussi, le dr Talbot et enfin le
grand traducteur Smith. Au fur et à mesure qu'un nouveau travailleur se faisait
remarquer par de beaux et grands travaux, même à l'étranger, vite M. Birch l'ag-
grégait à sa société en qualité de membre honoraire et lui en faisait envoyer, gra-
tuitement, toutes les publications. C'est ainsi que successivement on vit entrer dans
cette section d'élite de sa société parmi les égyptologues E. de Eougé, Chabas,
Lepsius, Brugsch, Dûmichen, Ebers, Eisenlohr, Reinisch, Lauth, Leemans, Lieblein,
Pleyte, Na ville, Pierret, Maspero, Lefébure, et de Horrack. Moi-même, j'avais eu
cet honneur dès mes premiers travaux. Cette phalange se grossissait sans cesse par les
égyptologues plus récemment connus, les Piehl, Wiedemann, Stern, Schiaparelli,
Schmidt, etc. Quant aux célèbres assyriologues, ils y avaient leur place marquée.
Nous mentionnerons, parmi les fondateurs les plus illustres de l'assyriologie, notre grand
Oppert, le savant professeur Schrader, de Berlin. La liste restait d'ailleurs toujours
ouverte et ceux qui ne figuraient pas parmi les honoraires, se retrouvent parmi les
membres étrangers. Il en est ainsi pour les assyriologues Delitsch, Bezold, Hommel,
Haupt, etc., car M. Birch s'était borné pour l'honorariat aux plus anciens assyriologues.
La société compte aussi, soit parmi les honoraires, soit parmi les membres, d'ex-
cellents orientalistes ayant vieilli dans l'étude des langues sémitiques, et un budget
considérable lui permet de publier les mémoires les plus variés et les plus intéres-
sants, tant dans les volumes de ses Transactions, que dans les Records of ihe Past,
et surtout dans le recueil mensuel de ses Proceedings. Cela lui est facile, puisqu'en
dehors des membres honoraires étrangers qui n'ont jamais rien payé, la société a
environ 700 membres payant une assez forte cotisation, sans compter ce qu'elle reçoit
des donations et contributions volontaires. Toute cette organisation, si féconde au point
de vue scientifique, est l'œuvre de M. Birch, et c'est lui qui lui conserva une vie
durable par son impartialité et son vif amour de la science, en dépit des discussions
et des jalousies de toute sorte.
Pourra-t-on trouver jamais un président pareil pour continuer son œuvre? Nous
le désirons ardemment, tout en avouant que nous en doutons un peu. En tout cas,
personne n'aurait pu la créer en dehors de lui et ce sera certainement une des
gloires de sa vie.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à déplorer sa mort et à offrir, hélas! des
condoléances bien vives à sa famille dont l'accueil avait été toujours pour nous si
aimable et au sein de laquelle nous l'espérions voir encore longtemps.
E. Revillout.
Eugène Revillout.
avait (elle y a même encore) l'illustre successeur de Grotefend, Rawlinson, et, à
côté de celui-ci, ses principaux collaborateurs, les créateurs de la science, son second
Norris, Hincks, à qui Fégyptologie doit beaucoup aussi, le dr Talbot et enfin le
grand traducteur Smith. Au fur et à mesure qu'un nouveau travailleur se faisait
remarquer par de beaux et grands travaux, même à l'étranger, vite M. Birch l'ag-
grégait à sa société en qualité de membre honoraire et lui en faisait envoyer, gra-
tuitement, toutes les publications. C'est ainsi que successivement on vit entrer dans
cette section d'élite de sa société parmi les égyptologues E. de Eougé, Chabas,
Lepsius, Brugsch, Dûmichen, Ebers, Eisenlohr, Reinisch, Lauth, Leemans, Lieblein,
Pleyte, Na ville, Pierret, Maspero, Lefébure, et de Horrack. Moi-même, j'avais eu
cet honneur dès mes premiers travaux. Cette phalange se grossissait sans cesse par les
égyptologues plus récemment connus, les Piehl, Wiedemann, Stern, Schiaparelli,
Schmidt, etc. Quant aux célèbres assyriologues, ils y avaient leur place marquée.
Nous mentionnerons, parmi les fondateurs les plus illustres de l'assyriologie, notre grand
Oppert, le savant professeur Schrader, de Berlin. La liste restait d'ailleurs toujours
ouverte et ceux qui ne figuraient pas parmi les honoraires, se retrouvent parmi les
membres étrangers. Il en est ainsi pour les assyriologues Delitsch, Bezold, Hommel,
Haupt, etc., car M. Birch s'était borné pour l'honorariat aux plus anciens assyriologues.
La société compte aussi, soit parmi les honoraires, soit parmi les membres, d'ex-
cellents orientalistes ayant vieilli dans l'étude des langues sémitiques, et un budget
considérable lui permet de publier les mémoires les plus variés et les plus intéres-
sants, tant dans les volumes de ses Transactions, que dans les Records of ihe Past,
et surtout dans le recueil mensuel de ses Proceedings. Cela lui est facile, puisqu'en
dehors des membres honoraires étrangers qui n'ont jamais rien payé, la société a
environ 700 membres payant une assez forte cotisation, sans compter ce qu'elle reçoit
des donations et contributions volontaires. Toute cette organisation, si féconde au point
de vue scientifique, est l'œuvre de M. Birch, et c'est lui qui lui conserva une vie
durable par son impartialité et son vif amour de la science, en dépit des discussions
et des jalousies de toute sorte.
Pourra-t-on trouver jamais un président pareil pour continuer son œuvre? Nous
le désirons ardemment, tout en avouant que nous en doutons un peu. En tout cas,
personne n'aurait pu la créer en dehors de lui et ce sera certainement une des
gloires de sa vie.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à déplorer sa mort et à offrir, hélas! des
condoléances bien vives à sa famille dont l'accueil avait été toujours pour nous si
aimable et au sein de laquelle nous l'espérions voir encore longtemps.
E. Revillout.