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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 2
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Revillout, Eugène: Les nouvelles rêveries de Brugsch: intitulées deux inscriptions bilingues
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0093

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Les nouvelles eêveries le Brugsch.

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huch, du papyrus bilingue Rhind (n° 406 du lexique annexe de Brugsch), également assi-
milé maintenant à par Brugsch(! ! !); de maten «supplier», dont j'ai parlé plus haut et
dont Brugsch avec insistance veut faire « graver »(!!!) ; de kebh «libation», également cité
plus haut et dont, avec une égale insistance, il veut faire un vase; du grand fils royal
( (l>V"t tn \ o j pseaap neter, qui devient un grand prêtre (•!"!!) ; de Ptalke (/>s U )
qui devient Philée, mot écrit d'une façon toute différente dans l'inscription même; de l'incise
'-yc7 A AJ u^ snau (oirt0SyT ^ nujô>.) «deux adorations festivales» qui devient
«des dons en or» (!!!); de t^rnl ^ / /u é^m / Hier set tke «Liter, (2e) fille de l'autre
(Liter)» qui devient «4 litres et demie»; de neter hotep (naa neter) «offrande divine (offerte
au dieu grand)», de ce neter hotep sans cesse mentionné dans les décrets trilingues, qui
devient «une grande table d'offrande en or»(!!'.).

J'ai fini1 le dépouillement consciencieux de ces insanités. Jamais, à aucune époque,

I Quant aux deux nouvelles inscriptions bilingues prétendues de Brugsch, elles accusent aussi la
plus grande ignorance. J'insisterai plus tard sur la généalogie de la famille de Pachome déjà indiquée
sommairement par moi dans ma leçon d'ouverture. Mais il faut relever au moins les erreurs grossières.

1° jamais Arendotes APENAOTHC n'a été le correspondant de Hor - net'atef (Horus, vengeur de
son père). Il transcrit y^^JS Sor-ntot-f (Horus est à sa main), ainsi que le prouvent nos textes grecs
et démotiques du Sérapéum.

2° jamais CMHTXHM n'a été le correspondant de r*r fj( c , équivalant à [Q X J ou de

cj±fyK répondant lettre à lettre à j" ^ ^j^x0 ^Isis la grande», lu par Brugsch nesmete. Nés

mete serait, en effet lj/iS'biJ>'j^- d'après les bilingues ainsi que le montre, entre autres, le bilingue de
Berlin-Casati autrefois publié par Brugsch lui-même et qui le transcrit en grec ECMHTIC.

II ne peut donc s'agir que d'inscriptions démotiques parallèles aux grecques et non d'une traduction.
Leur place l'indique. En effet, en attendant que nous achevions l'étude des textes et de leur valeur

à tous les points de vue, ce que nous nous réservons de faire un jour, il faut que nous fassions ici, dès
maintenant, une ou deux réflexions importantes :

Les deux inscriptions (Denkm. VI, pl. 90, n° 290 et Denkm. VI, pl. 58, n° 119) qui forment le pré-
tendu bilingue B de Brugsch, situées, selon lui l'une au-dessus de l'autre sur le toit du grand temple, sont,
au contraire, selon Lepsius, l'une dans le temple K et l'autre sur le pylône H, c'est-à-dire fort distantes
l'une de l'autre. Ainsi que Lepsius l'avait vu, elles ne forment nullement un bilingue, mais se rapportent
à des personnages de la même famille, à des cousins peut-être, — ce que prouvent aussi les noms.

Nous l'avons déjà dit plus haut, fj{, = jj ^ ^fj «Eseur le grand», appelé aussi (n° 73)

«Eseur, fils de Pachome, le grand», et ^ /'✓C i^, = J ^ ^fj^Sr^ «Eseur, le petit». Comment donc
Brugsch a-t-il pu lire également ces deux noms smet xem, c.-à-d. smet le petit (dém. ^ "j / / S 3 £^-)? Cela
dépasse toute croyance!!! Eien cependant de plus connu cpie les deux éléments du nom Ese-ur. Le mot ^_
ese, se trouve à chaque pas dans les textes, et le mot f//Z^ (n° 40 de Lepsius) ou _^,/; £ uri, s'appliquant à
la grande déesse, est tout aussi fréquent. Brugsch traduirait-il donc dans l'inscription de Xemi (Mémoire mi-
les Blemmges, pl. 17) : ta ust n %emi Arbatnkeri nese ur mto ese npilak «adoration de Xemi arbatenkeri
d'Isis, la grande, devant Isis de Philée» par «Arbatenkeri de Nesmeti devant nés de Philée»?!! Et dans
le Eoman de Setna, autrefois traduit par lui, verrait-il vraiment dans le nom Ah ura (la grande vache),
autrefois bien transcrit par lui, le mot Ahmati?! Eien de plus fréquent du reste que ce nom à.'Ese ur ou

d'Ah ur (s'appliquant à la vache Hathor). Je pourrais en citer des milliers d'exemples. Je pourrais citer

v

également des milliers d'exemples du mot ur isolé. Je me bornerai à renvoyer Brugsch pour les seules

inscriptions de Nubie aux nos 137, 139, 140, 146, 147, au Mémoire sur les Blemmyes, pl. 9 et 10, et enfin au
bilingue Ehind, n° 77 de son propre numérotage!!!

Brugsch ne voyait-il pas que les deux noms et les deux personnages Ese ur, le grand, et Ese ur, le
petit, sont aussi différents que possible entre eux et aussi différents que possible aussi du nom grec auquel
il ose les assimiler? Ajoutons que le chiffre 100 de la date manque absolument dans l'inscription selon
Lepsius. Il y a seulement |.
 
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