Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5.1860

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Renouvier, Jules: Le Musée de Montpellier: musées de province
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16990#0011

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
MUSÉES DE PROVINCE

LE MUSÉE DE MONTPELLIER

Le musée de Montpellier se distingue de la plupart des musées de dé-
partement par la variété considérable de ses tableaux , qui tient à la
manière dont il s'est formé. Il a été fondé par Fabre, l'un des bons
élèves de David ; qui avait colligé à Florence des morceaux appartenant à
toutes les écoles, principalement aux écoles italiennes, et y avait ajouté
un certain nombre de tableaux de l'école française recueillis, depuis la
révolution, dans la bibliothèque de la ville. Ce musée primitif a été doublé
par la donation du cabinet de M. Valedau qui avait acheté des tableaux
flamands et hollandais dans les ventes les plus courues de la Restaura-
tion ; il s'est accru, depuis, des achats faits par M. Gollot, principalement
parmi les maîtres espagnols.

Pour faire apprécier une pareille collection, il ne suffirait pas de si-
gnaler quelques ouvrages principaux en essayant d'en relever le mérite,
ou de se livrer à des considérations esthétiques toujours sujettes à contro-
verse; il vaut mieux, je crois, présenter sommairement la suite des ou-
vrages de quelque importance, en les déterminant d'après la manière re-
connue aux maîtres et dans un ordre chronologique qui puisse suppléer à
la confusion du catalogue et de la disposition des tableaux. J'espère
ainsi provoquer suffisamment l'attention sur les morceaux propres à
piquer le goût de chacun et sur les points qui peuvent intéresser l'his-
toire de l'art.

Les noms de deux grands peintres gothiques se lisent dans le livret ;
mais il ne faut pas s'attendre pour cela à trouver dans la Mort d'une
sainte la marque du génie de Giotto, ni dans les Petits sujets évangéliques
la manière merveilleuse de Memling. Cette attribution est une injure pour
l'auteur des fresques de l'église d'Assise comme pour le peintre de la
châsse de l'hôpital de Bruges, et elle n'a pu être faite que dans un temps
où les peintures antérieures au xvie siècle étaient à peu près in-
 
Annotationen