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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5.1860

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Nr. 4
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Blanc, Charles: Pensées modernes sur l'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.16990#0218

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PENSEES MODERNES SUR L'ART

PENSÉES, RÉFLEXION S ET MAXIMES

PAR DANIEL STERN

Quand on ouvre un livre de Pensées, on est disposé à croire qu'on
n'y trouvera rien de bien nouveau. Que dire, en effet, de l'esprit de
l'homme et de son cœur, que l'on n'ait dit une fois, et cent fois redit? Que
penser là-dessus après Montaigne, Pascal, La Bruyère et La Rochefou-
canlt, pour ne citer que des écrivains français ; après Joubert, pour ne
citer qu'un seul de nos contemporains ? Quels plis et replis de la con-
science humaine ont échappé à l'œil des moralistes? Les plus délicates
nuances, ils les ont aperçues ; les plus minces détails, ils les ont observés
et décrits. Il semble que l'esprit ait fait maintenant le tour du monde des
idées, et qu'il n'ait plus qu'à recommencer son voyage en repassant par
les mêmes traces.

Et, pourtant, voici un nouveau livre de Pensées, qui se fait lire d'un
bout à l'autre, sans peine et sans fatigue, au contraire, avec un charme
inattendu. Il s'agit encore ici de la vie morale, de la femme et de l'homme,
du cœur et de l'esprit, de la société française, de l'aristocratie et du tiers,
des arts et des lettres. Gomment sur de pareilles matières a-t-on pu
trouver quelques réflexions neuves? Il faut l'expliquer au lecteur.

Toutes les pensées qu'une femme peut avoir sur l'homme et sur
l'amour, c'est-à-dire sur elle-même, toutes ces pensées ont été conçues et
exprimées. Il en est de même des observations que l'homme a pu faire sur
la femme et sur la raison. Ma.is ces pensées n'ont pas épuisé les trésors
de l'âme humaine. 11 fallait, pour y découvrir quelque filon inexploré, une
nature qui tînt de la femme et de l'homme tout ensemble; qui eût de la
grâce en même temps que de la force ; qui joignît une raison délicate à

I. Un vol. in-18. Paris, chez Tecliener ; 1860.
 
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